Il fait un temps délicieux. Grand soleil, mais pas de canicule, un temps idéal pour marcher le nez en l'air, comme nous adorons le faire.
La ville de Las Palmas comporte environ 800 000 habitants. Et un grand port de commerce, avec un régime douanier et fiscal spécifique. On sent, rien qu'à examiner le style des façades, qu'il y eut ici des périodes de grande prospérité, des temps plus fastes qu'en ce moment. Cela encourage, car après la dépression vient obligatoirement la croissance. Le tout est de savoir combien d'années durera encore ce fichu cycle économique ...
Hier nous avons donc parcouru la vieille ville, depuis le marché, la cathédrale, les ruelles typiques de la Vegueta, puis la grande rue de Triana, à pieds jusqu'à notre hôtel sur le Parque Doramas.
La ville s'étend en longueur, coincée contre la montagne qui s'élève très vite au-dessus de la mer, le volcan circulaire qui fut à l'origine de l'île. Ensuite, il y a un isthme la reliant une petite île, Isleta. Une configuration qui me rappelle Cadix, où je ne suis jamais allée, mais je repense au beau roman d'Arturo Perez-Reverte*.
Bien entendu, le style dominant est espagnol de la grande époque post-colombienne des XVII - XVIII ème siècle. Mais deux autres styles architecturaux laissent à penser que certaines époques furent propices à d'importants investissements immobiliers.
Et comme toujours, je remarque particulièrement le style Art Nouveau. Et le style "années 30", pour quelques maisons particulières.
Dans la catégorie "Art Nouveau" je signale : une bien belle demeure sur la place de l'Ajuntamento, pierre de lave et carreaux de faïence blancs, le Cercle littéraire, de belles envolées sur la Calle Mayor de Triana ... Ce tuff volcanique se prête à toutes les arabesques et les architectes ont un sens inné de la couleur.
* Cadix, ou la diagonale du fou