Jessica, bonjour et merci d’avoir accepté l’invitation du Graoully Déchaîné!
Mais de rien, au contraire, je suis très touchée!
Nous, le grand public, t’avons connu avec la 1ère édition de la Star Ac’ il y a déjà près de 10 ans…
10 ans révolu! Cela fera 11 ans cette année!
ça ne me rajeunit pas!
Moi non plus!
Voilà donc ma première question: comment gère-t-on cette notoriété, qui a été soudaine, puisque vous avez quand même été mis tous sous les projecteurs comme ça, du jour au lendemain?
ça ne se gère pas, je pense. Surtout que c’était la première édition. En revanche, tout ça est très très très loin de moi. Je n’ai pas trop l’habitude de me retourner vers mon passé, d’autant que ce sont pas forcément des souvenirs très agréables. Surtout personnellement parlant. Après, je ne regretterai jamais les gens que j’ai connu là-bas et ce que je suis devenue par rapport à ce tremplin-là. Pour moi la Star Ac’ 1 a été un vrai tremplin. Quoi qu’on puisse dire sur ce genre de concept d’émissions de télé-réalité. J’ai la chance aujourd’hui d’avoir fait la 1ère édition.
C’était un concept inédit donc forcément…
Oui, c’était la nouveauté de la chose. Et puis on était très insouciant, j’avais 23 ans. Tu pars là-bas comme dans une colonie de vacances. Tu n’as pas encore les tenants et les aboutissants de ce genre de concept, donc après, on ne gère pas.
Oui, il n’y a pas le recul nécessaire…
Non, et puis il n’y a pas forcément de suivi psychologique. Le seul remède c’est la musique.
Et puis cette étiquette qu’on colle forcément à la sortie d’une télé-réalité, comment ça se gère ce genre de chose? Est-ce que c’est pareil que la notoriété et que ça ne se gère pas?
Les 3 premières années tu en profites un peu parce que c’est la « mode Star Ac’ », avec les éditions 2, 3 et 4 qui ont suivis. Donc effectivement, au début la Star Ac’ avait une bonne image. C’est en en faisant 8 que la belle image a disparu. Et on a fini par confondre la Star Ac’ avec Koh Lanta, l’Ile de la Tentation… Donc l’étiquette était belle à porter les premières années. Après, il faut faire de la musique, il faut les bons choix, être bien entouré dans le milieu-là et ne pas hésiter à faire des rencontres parce que c’est ça qui vous sauve. Le bon moment, la bonne personne, et ça peut devenir magique. Mais il ne faut jamais abandonné. Là, je sors mon album 6 ans après le premier.
Et puis après il y a eu un silence, alors que pourtant ça marchait bien. Ton 1er album a bien marché, la chanson « Maria Magdalena » tournait très bien. Alors pourquoi cet arrêt? Est-ce que c’était un besoin de recul? Est-ce que c’était un temps nécessaire à la création?
Non, c’est que tout simplement j’ai quitté ma maison de disque. J’ai quitté Universal Music. Tout le monde veut y entrer mais moi je suis partie en claquant la porte. J’ai eu à cette époque un désaccord avec pratiquement toute la maison de disques sur le choix artistique qui a été fait. Et le 1er album, je ne l’ai pas trop assumé. Avec les années qui sont passées, je suis apaisée de ça aujourd’hui. D’avoir pu mettre en balance ce nouvel album, qui est complètement le mien, que j’ai co-écrit, co-composé, participé aux photos, au graphisme, ce qui à l’époque n’était pas trop mon cas. J’ai voulu faire une séparation entre la Star Ac’ et ma future vie d’artiste et de femme. J’ai donc rompu mon contrat de Star Ac’, Endemol, Universal. J’ai vaqué à d’autres choses, je me suis mise au vert pour apprendre mon métier, c’est-à-dire écrire des chansons, pour refaire un autre album qui me ressemble plus.
Donc finalement c’était aussi un temps nécessaire à la création… ça t’a sans doute permis de te construire une identité…
On disait tout à l’heure que la notoriété ne se gère pas. Mais je me suis peut-être guérie aussi à ce moment-là en m’éloignant de tout ce qui ne me ressemble pas.
On a vu récemment que tu as fait un retour dans l’émission « Encore une chance » qui était diffusée sur NRJ12. Est-ce que c’était une envie de renouer avec ce que tu disais tout à l’heure, à savoir le fait que ce concept soit inédit, ou est-ce que c’était aussi le besoin de boucler une boucle en quelque sorte?
Merci! Alors là, bravo! Chapeau! C’est exactement ça! J’ai hésité pendant une semaine à dire « oui » à cette émission, et en fait je t’avoue que je m’ennuie un peu, je manquais d’adrénaline. J’avais envie de revoir certains camarades parce que je savais qu’ils faisaient cette émission. Et au bout de 8 jours, j’ai demandé à sortir, parce que ça ne me convenait pas. Et je ne me sentais encore une fois pas intègre avec le choix que j’avais fait là. Mais si je n’avais pas fait ça, et c’est ça la vie, on peut faire des mauvais choix, mais j’ai rencontré Pierre Nogueras, avec qui j’ai fait ce clip troublant « Conne d’amour ». Et si je n’avais pas fait cette émission, eh bien je n’aurai pas rencontré Pierre! Du coup, l’un dans l’autre, ça s’équilibrait. Et puis 8 jours, ça n’abime pas tant que ça…! Mais je sais que ce n’est plus pour moi. La boucle s’est bouclée là, 10 ans après. Et je trouvais ça fantastique!
Tu as vu un peu les questions!
C’est très très bien! Parce que là, tu as fait ta question dans ma réponse!
C’est ça quand on a fait un peu de psychologique, qu’est-ce que tu veux!!!! (Rires) … Bref!!! Au niveau de cet album, j’ai écouté les chansons et il y a une constatation générale que j’ai pu faire: on a l’impression d’un réel virage musical par rapport à ce que tu avais fait avant, une vraie coupure par rapport à ce qui s’était passé…
Comme quoi, prendre le temps, ça a du bon!
Est-ce que c’était une volonté assumée ce virage musical, ou est-ce le hasard du parcours de composition?
Carrément! Je t’explique: c’est compliqué, parce qu’il y a eu le dépôt de bilan du label participatif sous lequel j’étais. Donc tout ça, c’est le fruit du travail qu’on a récupéré, des pistes qu’on a racheté pour les remixer. Mais pas les réarranger, parce que les arrangements de Marc Chouarain, je les voulais comme ça! Marc Chouarain c’est, entre autres, le pianiste de Diam’s sur la tournée « Dans ma bulle », il travaille avec Benjamain Biolay, avec Keren Ann…
Une pointure donc!
Exactement! Mon batteur sur cet album,c’est le batteur de Cabrel, le bassiste a bossé avec Johnny, il a fait tout les albums pop variété sur la place de Paris, donc… Je voulais absolument récupérer ce travail qui a été bloqué pendant 2 ans chez une liquidatrice judiciaire. Donc les textes ont plus de 2 ans. Déjà ils sont intemporels. On a pris le risque de racheter quelque chose 2 ans après. Mais apparemment cet album est vraiment intemporel. Même dans 10 ans on pourra écouter « Les filles du Calvaire ». Je ne pense pas que ce sera ringard. Au niveau du son, j’entends. Donc ça, c’était en 2009. Juste avant l’album, j’ai rencontré André Petiteau, avec qui j’ai collaboré en co-composition, des guitares-voix. Il a complètement cerné le grain de ma voix. Jusque-là, on me faisait chanter à la Lara Fabian, on m’a donné un titre de « chanteuse à voix » alors que ce n’est pas vraiment le cas. Ce sont des fréquences très moches. Je peux le faire, mais c’est moche. Et c’est le seul mec qui a eu l’honnêteté de me dire honnêtement ce qu’était ma voix. Alors on a pris le temps. J’habitais encore à Paris à ce moment. Je lui montrais mes textes et aujourd’hui, c’est mon producteur… Et puis avec lui on a monté le label Selyba Production. C’est-à-dire que le clip de « Conne d’amour », le single et l’album ont été fait en 4 mois.
Ah oui! Donc c’était quand même en un temps assez restreint!
Oh oui! Et on est 3 ou 4 seulement dans le label! On est des artistes complets: on est aussi bien dans l’image que dans la composition, que dans le juridique, dans la psychologie humaine aussi. Parce que c’est hyper important quand tu fais ce métier-là. Pour savoir durer il faut être humble, travailleur, rigoureux,… Et André m’apporte cette stabilité psychologique, musicale, personnelle. Alors ça y est, je pense que, enfin, 10 ans après, je suis bien entourée! Et ça fonctionnera d’abord parce que j’ai cet entourage. On a vraiment un fonctionnement très humain. On a choisi le photographe qui est un super ami, le webmaster est ma meilleure amie! André, je le connais depuis 4 ans… Donc ce ne sont pas des gens qui sont là pour le business qui sont là en me disant: « Tiens, on va faire cette chanson parce que ça va être un tube! ». Non! Si on arrive un jour à faire un tube, c’est peut-être qu’on est des génies, mais…
C’est presque un travail de famille!
Mais c’est ça, oui! C’est ma famille que je me suis créée, qui se retrouve sur un album, c’est immortalisé, et c’est génial!
Au niveau de la musique, maintenant. En en faisant un petit peu l’analyse, on retrouve des traits hispanisants sur certaines chansons. Est-ce que c’est une volonté de retour aux sources?
Oui! Et puis on a fait notre premier concert le 21 Avril. La seule chanson ancienne qui va bien dans le set c’est « Maria Magdalena »! Tout le reste est très « tango argentin ». Les arrangements scéniques sont un peu différents de l’album. On retrouve vraiment une autre couleur, encore plus hispanisante. Et puis moi je me suis mise aussi aux petits instruments de percussion! J’apprends le xylophone, je fais des claviers, je me suis achetée un micro, le même qu’Adèle… Bref, moi j’ai adoré ces musiciens parce qu’il a un groove alors qu’on est que 4 sur scène. Et il fallait le faire sur les arrangements de Marc! Faire sonner ça à 4, moi j’ai eu peur! Et en fait… C’était quoi la question déjà?!!!!!! Je me suis emballée! (Rires)
C’est pas grave! On parlait de traits hispanisants sur certains titres!
Ah oui! Et donc du coup, sur scène ça se ressent encore plus! Et je vais encore aller plus loin dans le 3ème album. Parce que j’ai carrément envie d’aller en Espagne!!! Prendre un guitariste espagnol et faire du tango argentin! J’adore ça! Dans cette danse, il y a le flirt, la dispute, la réconciliation, etc… Et dans ma vie je suis un peu comme ça, très entière, très passionnée. Je trouve que c’est une danse qui me ressemble bien. Et musicalement parlant c’est ce qui me touche.
On trouve aussi sur cet album des sons qui sont plus pop-rock…
Ah, tu trouves?!
Oui, ce côté pop-rock que je n’ai pas forcément retrouvé dans ce que tu faisais avant. C’est moins variété, moins commercial, et c’est bien ce que j’ai aimé dans cet album-là. ça sonne vraiment comme quelque chose qui peut durer. Pas un succès flash éclair qui va passer dans 3 mois. Et il y a aussi un côté qui inspire un peu la rêverie. Alors est-ce que ça fait aussi partie de ta personnalité? Par exemple, sur « Conne d’amour », si mon oreille musicale est bonne, il y a du xylophone… C’est un côté que tu as voulu aussi mettre en avant?
C’est surtout le côté « Amélie Poulain » et Yann Tiersen que j’ai voulu mettre en avant…
J’ai ressenti ça, effectivement!
Je suis fan de la B.O de ce film, je suis fan de cinéma et d’Audrey Tautou. Et à l’époque j’étais partie sur quelque chose de plus enfantin. Il y a beaucoup de toy piano aussi. Donc oui! En plus je ne suis pas du tout dans l’imaginaire. C’est complètement autobiographique! Dans tout l’album, je ne suis pas du tout entrain de parler de quelqu’un d’autre, je parle de moi. Là aussi, peut-être que c’est encore ma guérison à travers les mots?… Les mots pour les maux! En plus le xylophone sur scène c’est bien, ça fait le show. J’aimerai apprendre pour lancer « Conne d’amour », « Joli coeur »… Parce que l’album c’est bien, mais il faut le faire vivre sur scène, sinon ça ne sert à rien. C’est là où je suis le mieux!
J’allais te le dire!
Là, tu vois, je m’ennuie! Je suis rentrée, j’ai juste envie d’être le 23 Juin au prochain concert!
Concert auquel le Graoully Déchaîné sera d’ailleurs!
Exactement!
Au niveau du thème, sur tout l’album, le thème central c’est l’amour, qui est, j’ai l’impression, décliné sous toutes ses formes: les peines de coeur, le célibat, le couple. Est-ce que c’est un peu autobiographique d’une part? Et d’autre part, est-ce que c’est aussi une forme de thérapie de parler d’amour de cette façon?
Alors là, je vais te dire un grand secret: je n’ai jamais vécu en couple. Je n’ai jamais habité avec quelqu’un. Je ne connais pas. Alors bon… A un moment donné, ça chiffre, dans ma tête et dans mon corps aussi. Tu ne peux pas avoir un enfant à tout les âges. L’horloge biologique qui tourne et qui nous fait paniquer… Euh… Bref…!
En un mot?!!! (Rire général)
J’ai aussi appris en regardant les autres. Je suis issue d’une famille espagnole nombreuse, avec 27 petits-cousins. J’ai des petits-cousins plus jeunes que moi qui ont déjà des enfants, qui sont mariés, avec le CDI. Ce que j’appelle « le cliché de la famille judéo-chrétienne » que nous a imposé la société il y a XXX années. Et je suis complètement à l’opposé de tout ça: je ne crois pas au mariage, je ne crois pas qu’un enfant ravive un couple, je ne crois pas en la vie de couple non plus. Je serai comme Françoise Hardy et Jacques Dutronc. Mais du coup ça me pose un problème: je suis complètement extralucide sur ce qui se passe. On n’est pas de la bonne génération. Si on veut avoir un gamin, une famille, on n’est pas de la génération qu’il faut. Donc peut-être que je me suis protégée de tout ça et que je suis devenue malgré moi une « fille du calvaire », alors que peut-être qu’un jour je serai la plus heureuse quand j’aurai un enfant. Je n’en sais rien. Ce que tu ne connais pas ne peut pas te manquer. Alors je parle de ça peut-être pour me protéger derrière tout ça. Mais oui, j’ai eu des grosses peines de coeur…
Parcours classique!
Et les femmes se retrouvent toutes dans mes albums!
J’ai cru comprendre!
Je te l’ai dit, le prochain va être encore plus terrible!
Pour les textes, c’est toi qui les écrit seule? Ou bien tu as des auteurs avec toi?
Toute seule, oui! Sans musique. J’écris d’abord le texte et les compositeurs font la musique sur les mots. C’était ça le plus important pour moi: il fallait que ce soit mes mots. Sur le 1er album j’ai travaillé avec des gens. Je leur racontais les choses mais ce n’était pas aussi fort que si c’était moi qui écrivais. « Les filles du calvaire », c’est MA chanson! Je l’ai écrite un Samedi soir chez maman. Je devais sortir mais je me sentais inspirée, j’avais des coups de génie pendant une nuit d’insomnie. Elle est née comme ça et c’est ma préférée.
En reparlant des thèmes, il y en a qui sont particulièrement difficiles comme dans « Les filles du clavaire » qui est finalement une chanson très dure…
J’aurai pu faire une chansons sur les femmes battues, ç’aurait été pire…
C’est vrai…
J’ai failli le faire puisque je connais le sujet par coeur…
…Peut-être dans un 3ème album?
Peut-être… Mais bon, j’ai envie d’être plus drôle et plus légère maintenant! Tu vois, avec l’âge, j’en ai marre d’être dramatique. On m’a reproché de ne pas être assez légère, qu’il faudrait que je sois plus dans l’humour, la drôlerie, le cynisme… Un peu comme le Graoully Déchaîné!!!! En fait il faudrait que je lise plus vos articles pour le 3ème album!!!!!!
Des thèmes plutôt difficiles donc, mais qui sont opposés à des musiques douces qui vont avec ta voix douce. Est-ce que là encore c’était une volonté d’apposer des musiques douces sur des textes assez durs?
ça c’est Marc Chouarain le génie pour ça! Justement, il me disait que c’était très dur. Il me disait: « Je vais te faire un truc très léger. » On m’a déconseillé de faire du piano-voix sur scène, tu vois! Sinon, si tu veux ressortir, il faut mettre la plaquette de Xanax!!!!!!!!!!!
Avec la corde aussi! Le kit du suicide parfait!!!!!!!!
Du coup, des instruments comme le xylophone ou le thérémine viennent un peu alléger tout ça, comme pour donner des allures de conte de fée. Sinon c’était très dramatique. Mais Marc Chouarain est un ami aussi, donc on s’est mis des soirées à jouer au piano, discuter. ça faisait 2 ans qu’on se connaissait quand il a réalisé l’album. Il savait mes goûts musicaux et de manière générale il savait tout par coeur de moi. C’était un travail sur mesure, vraiment.
Pour ce qui est du titre de l’album, je pense qu’il résume très bien ce thème central qu’on évoquait tout à l’heure…
Il y a 2 ans, l’album devait s’appeler « Au millimètre près », après il devait s’appeler « De tout et de rien », et André, sur la route de Dordogne en allant répéter, me demande comment on allait appeler cet album. C’était tellement évident de l’appeler « Les filles du Calvaire », que je n’y avais pas pensé.
On passe souvent à côté des évidences!
Ben oui, c’est ça! Il m’a demandé: « Mais pourquoi on ne l’appellerait pas « Les filles du calvaire »? ». Comme quoi, c’est toujours une histoire de temps!
Parce que finalement, quand on regarde les titres de l’album, tous, chacun aurait pu être potentiellement un titre pour l’album…
C’est comme ça que j’écris: je trouve le titre d’abord, je tape sur Google, et s’il est libre, je me dit: » ça c’est bon! »! Pour « Les filles du calvaire », il y a quand même Elsa qui a fait une chanson du même nom, il y a eu un bouquin sur l’anorexie, il y a eu Pascal Comelade, qui est un mec un peu barré, qui fait de la musique un peu expérimentale, qui a fait une chanson avec ce titre-là. Et beaucoup de titres ont déjà été utilisés par des rappeurs: « Un jour sans » par exemple. Il parait que ma façon d’écrire ressemble à celle des rappeurs! Soit!
ça dépend des références musicales qu’on possède!.. Alors ensuite, la jaquette! J’en suis tombée amoureuse!
OUFFFFFFFF!!! On a galéré! La personne qui a fait le livret n’est pas la même qui a fait la pochette. C’est un garçon qui a fait le livret.
Ah tiens, j’imaginais ça plutôt sorti de l’imagination féminine!
L’extérieur je l’ai fait avec ma meilleure amie. Moi j’avais déjà une idée de patchwork. J’avais fait des recherches sur Internet et il y avait l’album de Pearl Jam, « No code », qui était fait comme ça. Et Philippe Barbosa, un ami photographe qui a fait avec moi l’intérieur du livret, n’arrivait pas à voir ce que mon amie et moi nous voyions. Donc ce sont 2 personnes qui ont fait tout ça pour que ce soit parfait! Et on a pensé à tout: la typographie, les vraies photos de studio qui ont 2 ans, les remerciements. Heureusement les photos sont exclusives pour le livret. Je trouvais ça super important, d’intégrer ma « patte ». Et puis maintenant, c’est super vite fait, avec Picasa, avec l’Iphone. Mais du coup, le boulot ne s’arrête jamais quand tu le fais vraiment, et tout seul du début à la fin!
Ce que j’avais aimé sur la jaquette, mais après c’est mon interprétation, j’avais retrouvé dans l’entièreté de la jaquette, plein de signes qui font une synthèse du sentiment amoureux avec le temps qui passe, les marques que ça laisse,…
Ah oui! Pas mal!
Il y a un fanclub qui s’est créé autour de toi?
Oui! Je les connais tous! J’adore mes fidèles qui me suivent depuis 10 ans… J’ai aussi vraiment hâte d’élargir ça, de toucher des gens qui me ressemblent… J’ai hâte de voir en concerts de nouveaux visages, un nouveau public.
Et qui ne te connaissent pas forcément d’avant? Qui n’ont pas d’idées préconçues?
Oui, c’est ça le truc! J’ai hâte de ça!
Son amie prend la parole: « Elle a évolué, elle a changé en 10 ans ».
Oui, j’ai évolué, j’ai appris le métier.
Et puis je pense que c’est le passage de jeune fille à femme aussi qui y est pour beaucoup, non?
Aussi, oui, c’est clair.
Après c’est une évolution tant artistique qu’humaine…
Mais bravo pour le temps, les marques que ça laisse, tout ça! On ne me l’avait pas fait encore!
Pour ce qui concerne les concerts, on en parlait tout à l’heure, dis-nous tout!
Déjà, on a ouvert les choses pour que les gens commandent l’album en physique puisqu’on n’a pas de distributeur. Travail indépendant au taquet! Mais tout en étant indépendants, on a quand même réussit à être 1er du top FNAC et Amazon. Pour une 1ère semaine de sortie d’album en indépendant c’est super et ça c’est grâce à mes fidèles! Ce public là me suit, relaie les infos, achète dès que ça arrive, aussi bien le digital que le physique. Donc vis-à-vis des maisons de disques, je trouve que c’est une belle revanche!
Et puis dans un travail indépendant, tu as sans doute plus de mérite.
Ah oui! Des nuits d’insomnie pour faire ça, on en a passé de belles! Mais sinon, les concerts à Metz: le 23 Juin à Moulin-lès-Metz, pour l’Elior Open Tennis pour un concert en plein air et sinon le 21 Septembre à La Passerelle de Florange.
Pour les projets d’avenir…
Ecrire un 3ème album, bien faire mes concerts, rôder le spectacle, faire 43 dates par an pour être intermittente et complètement épanouie, continuer à prendre mes photos… me trouver un appart à Metz!!!!!!
On passe une annonce alors!
Pourquoi pas, oui?!
Et puis, tu disais que tu n’aimais pas le chiffre 12, que tu préférais le 13! Alors pour la 13ème et dernière question, je te laisse carte blanche!
C’était de loin une des plus belles interviews que j’ai pu faire. ça se sent que tu as fais de la psycho, ça se sent que tu es une nana très sensible à mon travail, je suis très touchée par les petites remarques que tu as faites, je suis hyper honorée que Le Graoully Déchainée m’accorde cette interview. Sans déconner, je ne me suis jamais dit que vous alliez vouloir faire une interview d’une ex membre de la Star Ac’ et donc je suis super ravie. En plus dans ce bar, ma meilleure amie qui est là, on est quand même bien! C’est pas du travail tout ça?!!! Et je vous invite tous évidemment, les membres du Graoully, le 23 Juin! Et après on pourra refaire une interview pour le 21 septembre?!
Pas de problème!
Génial! En tout cas c’était super! Très bonnes questions et pour une fois ça change!
Et voilà les ami(e)s du Graoully! C’est fini! Mais pour prolonger le plaisir en écoutant l’album de Jessica « Les filles du calvaire », vous pouvez , pour commander l’album en physique, vous rendre UNIQUEMENT sur cette adresse : www.jessicamarquez.fr
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