La grande embrouille

Si la campagne présidentielle est maintenant close, repos bien mérité avant le vote sanction des français, rien n’empêche d’écrire sur la prochaine campagne, celles des législatives en attendant dimanche matin sur le fenua. D’autant que pour ces élections nos candidats seront tous polynésiens et que théoriquement la population devrait se sentir plus concernée, même si une abstention importante est à prévoir. Car les élections importantes en Polynésie française sont les territoriales, raison pour laquelle nos candidats à la députation se disputent les trois places afin d’obtenir s’ils étaient élus, la « pole position » pour 2013…

Puisque je vis à la Presqu’île, dans la 2e circonscription qui va de Paea, à la Presqu’île de Taiarapu jusqu’à Mahina, et les Australes, je ne parlerai que de celle-ci. Laquelle est très convoitée, âprement disputée, pour les législatives du 2 et 16 juin prochains, où tous les coups y sont et seront permis, politique oblige. Principalement parce que Bruno Sandras est le seul député sortant à s’y représenter, et que ses adversaires seront nombreux à vouloir le « dégager » pour utiliser un terme galvaudé et minable que Jacky Briant, l’écologiste local vert et bleu atteint de réunionite aigüe, a employé à propos de qui vous savez, lors du dernier débat (?) sur Polynésie première.

Certaines candidatures ne sont là en réalité que pour en contrer d’autres, et enlever seulement des voix à ceux qui pourraient l’emporter, qui pourraient contrecarrer l’ambition de tel ou tel parti connu sur la place. Et pour un pays pauvre -expression serinée à longueur de temps- comme le nôtre, on se demande bien comment certains vont pouvoir financer cette campagne dont le montant pour chaque candidat, devrait s’élever à 2 et 3 millions de Fcfp ?

A moins que quelque mécène (?) ouvre sa bourse, en demandant contrepartie…

Vous avez bien compris que ces législatives seront la grande embrouille après cette présidentielle, et que suivant le résultat de dimanche prochain, le comportement des uns et des autres sera réajusté en conséquence.

Pour finir si l’électeur Polynésien est bien en voie d’émancipation, les candidats eux ne le sont pas, et le fait d’être jeune n’est aucunement une garantie d’honnêteté et de compétences, ou celui d’être plus âgé  un synonyme d’escroc et d’incompétent !

Je ne sais… si le rose l’emportera sur le bleu, ou le contraire dans moins de 2 jours en France, mais ici au fenua, le blanc pourrait être le véritable gagnant au mois de juin prochain.

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