Les entreprises me semblent ne pas comprendre leur environnement stratégique. Et du coup, elles ont du mal à percevoir la montée en puissance des "directeurs de la sécurité stratégique". Celle-ci rappelle à maints égards la montée en puissance des "directeurs de la communication" dans les années 1980 : au point qu’aujourd’hui, elles n'imaginent plus vivre sans et se posent la question : comment faisions nous avant ?
Il en sera de même des "directeurs de la sécurité", mais au spectre beaucoup plus large qu'aujourd'hui. Explications.
1/ En effet, un directeur de la sécurité stratégique n'est pas seulement le directeur "protection et sûreté" : celui qui était en charge de la protection des installations, autrement dit des gardiens. Fonction ultra dévalorisée. Ce n'est pas ce dont il s'agit.
2/ En effet, un directeur de la sécurité stratégique devrait avoir sous sa coupe :
- un directeur des systèmes d'information : car le "système de commandement" de l'entreprise n'est pas une simple fonction technique, elle engage le fonctionnement de l'entreprise au moins autant que son organisation.
- un directeur de la cybersécurité
- un directeur de l'intelligence économique : veille stratégique et stratégies en environnement incertain
- un directeur de la sûreté protection
3/ Un tel directeur doit avoir sa place au Comité exécutif : il participe autant à l'élaboration de la stratégie que le directeur de la production, le directeur financier, le directeur commercial, le DRH ou le DIRCOM. Il fait partie du top ten. Car au-delà de dix, on ne décide plus et on ne parle plus de stratégie.
O. Kempf