Cette année, donc, j'étais de nouveau là, mais mieux équipée, appareil photo et pancarte fait maison grâce à Anneka et Eric du Mouv'.Une manif, ça commence toujours par des affiches collées dans les rues annonçant l'heure et le lieu de rassemblement :
Moi, j'étais prête, armée de mon affiche :
Les Français de la manif m'ont repérée, tout comme comme quelques Allemands pas très fan non plus de notre encore président. Je l'ai agitée et tenue bien haut devant tous les appareils photos et la caméra croisés en chemin. Ça évite en plus d'être photographié par les flics eux-mêmes…
La manif du 1er mai ici, c'est du costaud : même si depuis quelques années, il y a une tendance à vouloir séparer l'aspect festif, concerts, stands et la manif elle-même, réputée comme finissant mal, en général, c'est-à-dire avec baston entre policiers et manifestants. Il se dit que c'est toujours les mêmes qui commencent, au moindre prétexte… Cette année, un cordon "sanitaire" a été dressé entre le défilé et le reste donc de la population et si vous étiez en retard, pas facile de convaincre les tortues Ninja de vous laisser passer…
Et que serait une manif à Berlin sans quelques punks…? Sur son blouson, celui-ci proclame que "Le travail, c'est de la merde"…
fresque géante en noir et blancs d'animaux pendus…
Mais comme j'étais avec des manifestants qui en ont vu d'autres (au moins une vingtaine de 1er mai), j'ai réussi à rejoindre le défilé. Camions, banderoles, discours, musique, chants révolutionnaires, russes et italiens entre autres, on a marché au pas de charge jusqu'à ce que la police déclare la manif dissoute et que volent les premiers pavés… Mais pas facile de défiler et jouer les reporters en même temps…
Voilà les beaux slogans qui défoulent qu'on a crié ! On était cerné ! Impossible d'aller où on voulait,
même la station de métro de Kottbussertor a été fermé et les métros passaient sans s'arrêter !
Voilà, en quelques clichés, un petit résumé de ce premier mai…