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Le Fantôme de l'Opéra de Gaston LEROUX

Publié le 04 mai 2012 par Melisende
http://bazar-de-la-litterature.cowblog.fr/images/Livres2/lefantomedelopera.jpgLe Fantôme de l'Opéra de Gaston LEROUX
Le Livre de Poche (Policier),
2010, p. 343
Première Publication : 1910
Pour l'acheter : Le Fantôme de l'Opéra

Gaston Alfred Louis Leroux, né à Paris 10e
le
6mai1868et mort à Nice le 15avril1927, est un
romancier
français, connu surtout pour ses
romans policiers empreints de fantastique

Wikipédia

Le Book Club de Livraddict :Général
L'Intrigue et les personnages
Le Style et l'auteur
Les Adaptations
 
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es évènements étranges ont lieu à l'Opéra. Un lustre s'effondre pendant une représentation, un machiniste est retrouvé pendu. Mais le personnage dont certains affirment avoir vu le visage déformé ne semble être qu'un humain ; en effet les directeurs de l'Opéra se voient réclamer 20 000 francs par mois de la part d'un certain « Fantôme de l'Opéra » qui exige aussi que la loge numéro 5 lui soit réservée. Mais, plus bizarre, une jeune chanteuse orpheline nommée Christine Daaé, recueillie par la femme de son professeur de chant, entend son nom pendant la nuit et elle dirait même avoir vu et rencontré le fameux Fantôme de l'Opéra...
 
   
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’est Méloë qui m’a offert Le Fantôme de l’Opéra il y a quelques mois, pour fêter la fin de mon mémoire, si je ne me trompe pas. Il fallait absolument que je le lise, sinon elle m’aurait lapider en place publique… de toute façon, son enthousiasme sur le sujet était tel que je ne pouvais pas y couper et étais très curieuse de faire cette découverte.
Les semaines défilent, le livre restait dans ma PAL et semblait ne pas pouvoir en sortir… jusqu’à ce qu’un Book Club sur Livraddict me donne l’occasion de me lancer ! En retard, comme d’habitude, je publie cet avis une semaine après la discussion qui a montré que les avis étaient très partagés. Certains ont véritablement été conquis par cette lecture, d’autres ont détesté…
De mon côté, avant d’ouvrir le livre, je ne savais pas vraiment ce que j’allais y trouver. Je savais juste qu’il s’agissait d’une histoire d’amour entre une jeune donzelle et une créature physiquement peu gâtée par la nature (dans le genre de La Belle & La Bête).
Cette lecture m’a un peu déçue sur certains points mais m’a surprise positivement sur d’autres… Malheureusement, je n’ai pas apprécié autant que Méloë (et j’en suis désolée) mais je suis quand même très heureuse d’avoir enfin fait cette découverte ! Je connais enfin l’histoire du Fantôme de l’Opéra !
Lintrigue est assez simple : à l’opéra de Paris dans la deuxième moitié du XIXe siècle, une jeune et belle chanteuse est la victime de l’Ange de la musique qui, invisible, lui apprend à maîtriser sa voix. Jeune et naïve, Christine accepte avec plaisir ses rendez-vous quotidiens et le professeur finit par tomber amoureux de son élève mais… il n’est pas un « homme » comme les autres et pour arriver à ses fins, il doit utiliser la persuasion, la menace et même la force ! De son côté, la jeune femme doit repousser Raoul, son amour d’enfance, afin de le protéger des humeurs et de la cruauté de son mystérieux Ange de la musique…
Bon, pour tout avouer, ce n’est pas vraiment l’intrigue que je retiendrai de cette lecture. Du moins, pas la principale. En revanche, j’ai apprécié certains épisodes secondaires comme l’affaire de la disparition des 20 000 francs des deux nouveaux directeurs. Ces passages m’ont amusée et apportent, à mon goût, un peu de légèreté et de vaudeville dans l’ensemble un peu plus dramatique.
Par contre, je ne comprends pas trop le rangement de ce titre de Gaston Leroux en « policier ». Oui, il y a bien un mystère que le narrateur tente d’éclaircir en proposant aux lecteurs tous les faits et preuves qu’il a pu recueillir, mais c’est tout de même loin d’une enquête habituelle. Je ne cherchais pas à lire un policier en ouvrant Le Fantôme de l’Opéra donc je n’ai pas été déçue, mais autant vous prévenir si c’est cet aspect-là qui vous tente.
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Les personnages sont assez nombreux mais je pense qu’on peut en admettre trois du côté des principaux : Christine Daaé la jolie chanteuse, Raoul de Chagny son riche prétendant et Erik l’Ange de la musique et fantôme des lieux. Deux hommes + une femme = un beau triangle amoureux à la sauce XIXe siècle.
J’avoue que je n’ai pas été très touchée par la romance… surtout celle entre Christine et Raoul, tellement… « cucul » ? Tellement XIXe en fait. Le jeune homme au physique très délicat m’a semblé… un peu trop délicat justement et parfois très niais. Christine, quant à elle, est une belle plante très naïve, pas très fut-fut et pas très attachante non plus. Une héroïne XIXe que j’imagine parfaitement en robe blanche, yeux écarquillés et tombant en pamoison à la première frayeur.
Même si j’ai plus apprécié la relation entre la jeune chanteuse et Erik, j’ai quand même été un peu déçue. Je pensais, vu les commentaires élogieux de Méloë, que le fantôme serait ce personnage torturé et délaissé qui ne pourrait que me plaire… Et en fait, pendant les trois quarts du texte, je n’ai absolument rien ressenti pour cette figure cruelle et un peu dingue malgré son génie. Il aura fallu attendre la dernière partie du texte et quelques révélations concernant ses sentiments, sa façon d’agir et son passé pour qu’Erik devienne un personnage touchant pour moi. Je pensais avoir de la sympathie pour lui dès le début, ce qui n’a pas été le cas et je le regrette. Peut-être qu’une relecture, dans quelques années, avec toutes les clefs en main, me permettrait de combler cette lacune ?… qui sait !
Rédigé en 1910, je trouve tout de même ce texte de Gaston Leroux plus alambiqué et pompeux que des titres plus anciens. Le narrateur expose les faits, prend à partie le lecteur… et part dans beaucoup de digressions. La lecture n’est donc pas des plus aisées et j’avoue que j’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire.
Malgré tout, et c’est sans doute ce que j’ai préféré et retiendrai de ma lecture, j’ai adoré la facilité avec laquelle l’auteur nous fait entrer dans le monde du spectacle et de l’opéra de Paris. J’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir les passages secrets et les mystères cachés derrière les portes, les rideaux et les trappes des lieux. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à la Grande Vadrouille au moment de la découverte du lac souterrain (on a les références qu’on peut) et n’ai pas eu de mal à m’imaginer les différentes scènes. Certains passages me marqueront, je pense : la chute du lustre, la conversation sur le toit, la rencontre avec les rats ou encore la découverte de la chambre des supplices en compagnie du Persan. Ce personnage mystérieux, uni au Fantôme, un peu au courant de tout ce qui se passe à l’opéra… m’a fait penser au Fou dans l’Assassin royal, bien que moins sibyllin. Une figure « secondaire » mais marquante et intimement liée au bâtiment.
Après cette lecture, j’ai vraiment envie d’en apprendre plus sur l’opéra, sa construction… et je me demande, moi aussi, si le Fantôme a réellement existé…
En attendant de visiter les lieux (on peut rêver), je vais tenter de découvrir quelques adaptations (apparemment très nombreuses). Je n’en ai vu aucune. La seule chose dérivées de cette histoire que je connais, c’est la célèbre chanson « The Phantom of the opera » interprétée par la talentueuse Sarah Brightman puis plus tard par la non moins brillante Tarja (anciennement chanteuse du groupe Nightwish).
Pour conclure. Je m’attendais, après tant d’éloges, à tomber amoureuse du Fantôme de l’opéra ou au moins à m’attacher à lui dès les premières pages mais j’ai été déçue de constater qu’on n’apprenait à le connaître vraiment que dans la toute dernière partie… En revanche, j’ai été agréablement surprise par l’ambiance du texte et par le talent de l’auteur qui a su m’immerger complètement dans les différents niveaux - cachés ou non - de l’opéra de Paris… Version Sarah Brightman ?

Ou Tarja de Nightwish ?
 



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