Je vais devoir expliquer patiemment à mes lecteurs à quels arguments se réfère notre auteur Jérôme NOVAK pour arriver à décrire ces soupes vraiment très bizarroïdes que constituent les divers types possibles d’étoiles à neutrons ……
-« Mais comment cela ? PAPY ,( m’ interpellerait mon PIERRE ) , tu ne crois donc pas que cet effondrement gravitationnel que constitue une supernova ne donne pas toujours le même résultat strict et reproductible , ? »
-« Tu oublies mon PIERRE que ce phénomène est expérimentalement caractérisé par des spectres qui nous racontent la composition des éléments »éjectés » par leurs raies d’absorption …Or il se trouve que déjà l’homogénéité de composition des étoiles qui atteignent ce stade de fin de vie peut être assez variable ….. leur masse initiale peut aussi varier ….Et par-dessus le marché ce bombardement des atomes du noyau central pour transformer ses atomes de fer en neutrons peut amener la création de noyaux divers , disparates et qui resteront sur la surface de l’étoile résiduelle obtenue en compagnie de l’hydrogène ou de l’hélium résiduels …… »
-« Mais PAPY , comment peut-il rester de tels éléments légers puisque c’est leur disparition qui a amené la fin de leur fusion et la mort de l’étoile ? »
-« L’arrêt de la fusion dans une étoile massive ( par exemple 8 masses solaires) ,PIERRE est extrêmement subit , quelques millisecondes,…CRAC ! Tout s’arrête ! et il est tout à fait possible qu’ il y ait des éléments légers présents , dans l’atmosphère de l’étoile en fin de vie qui n’étaient pas là où il fallait quand la réaction s’est arrêtée et en aient « réchappé » !A la vérité , on n’en sait rien ….la composition chimique de l'atmosphère d’une étoile à neutrons est extrêmement difficile à déterminer, du fait ENSUITE de l'absence quasi permanente de raies d'émission de sa part . À priori, la surface d'une étoile à neutrons est donc soit composée d'éléments légers survivants , soit d'éléments lourds (principalement du fer et du nickel ). Mais que dire alors de sa composition et pourquoi devrions-nous considérer , puisqu’ il n’existe que des éléments imparfaits de la connaissance de la physique et de la chimie nucléaires à ces niveaux d’énergies initiaux gigantissimes ( dans la phase supernova ) , que le cœur n’est constitué qu’ uniquement de neutrons estampillés avec la garantie du gouvernement !
Reprenons le fil de l’article de NOVAK et analysons ce qu’ il nous raconte et les preuves qu’ il nous en donne ( s’il le peut)…..
La composition de toutes les variétés d’étoiles à neutrons possibles est présentée par j.NOVAK avec beaucoup de possibilités offertes et la photo que je vous en montre reste en réalité pourtant encore schématique !
Il discerne au moins 6 cas ( ma photo)
- L etoile a neutrons « brevetés » classiques ( couleur arbitraireviolet foncé)
- L etoile a neutrons à condensat de kaons .(Un kaon est une particule (notée K) de la famille des mésons caractérisée par un nombre quantique appelé étrangeté et noté S. les kaons contiennent un quark s ou un antiquark s combiné avec un quark/antiquark « choisi » parmi u ou d ( couleurs violet+ jaune)
- L ‘étoile à neutrons avec condensats de pions. (Un pion ou méson pi est une des trois particules : π+, π0 ou π−. Ce sont les particules les plus légères de la famille des mésons) couleurs violet+bleu)
- L’étoile à hadrons .( Un hadron est un composite de particules subatomiques régi par l'interaction forte et il en a de plusieurs sortes bosoniques et fermioniques divers )couleursviolet+vert)
- L ‘étoile à quarks hybrides ( et comme il existe 6 quarks calculez le nombre possible des compositions !)couleurs orange+vert+violet)
- L’étoile a matière étrange c’est-à-dire un mélange stable ( s’il existe de quarks libres u d et s )couleur marron .
Là ce n’est plus mon candide petit fils PIERRE qui réagirait mais mon perpétuel jamais content collègue retraité , SCRONGNEUGNEU : « Olivier ! qu’est-ce que ton NOVAK raconte ;il décrète que les quarks peuvent être libres dans les conditions des cœurs de ces étoiles, maintenant ? »
Eh oui ! chers amis , nous voici arrivés presque sur le sujet de l’article de MICAELA OERTEL , astrophysicienne au Luth ( « Les étoiles étranges pp28 à33 Dossier pour la science avril 2012 )
Mon PIERRE (QUI NE PERD PAS LE NORD ) devant tant d’excentricités dirait alors : » Quelles preuves a-t-on de la réalité d’autant de merveilles !? »
Et je lui répondrais : « C’est une bonne question , les preuves expérimentales , on est précisément en train de les collecter une par une et fort péniblement ! »
- « Comment cela ? »
« Oui ! Nous devons admettre qu’en physique des très hauts niveaux d’énergie , il nous reste beaucoup à apprendre !Le CERN (la collaboration CMS) vient de nous en faire la démonstration ….En effet, la NOUVELLE particule identifiée est un baryon excité appelé Xi_b^*o.
Comme tous les baryons, tels que les protons ou les neutrons, celui-ci est composé de trois quarks. Mais il présente une petite particularité : les trois quarks en question sont un quark "étrange" , un quark "haut" ou "bas" ("up" ou "down") et un quark "beau" ("beauty"). C’est la première fois que des chercheurs découvrent une particule dans un état excité et possédant un quark "beau", explique le site Forbes.com. D'après les données révélées, la masse de la nouvelle particule serait de 5.945,0 ± 2,8 méga-électrons-volts (MeV).
Si l'existence de cette particule était prédite par le modèle standard, Xi_b^*o est trop instable pour être identifié directement. La tâche n'était donc pas aisée et l'expérience a compté un échantillon de pas moins de 530 milliards de collisions protons-protons et je vous en fournis la photo !!!!
DIABLE…AINSI CES BARYONS ETRANGES EXISTENT ?!
A SUIVRE