Bonjour aux téléspectateurs/trices de TV5 Monde
Bonjour aux zotres
Celles et ceux qui s'attendent à une nouvelle collection de photos en rapport direct avec le contenu de ce message seront tout d'abord déçu(e)s puis, je pense rassuré(e)s (ou l'inverse). Bon, allez, je vous mets quand même quelques couchers de soleil sur Oia...
Il se trouve qu'hier soir, je suis rentrée tard à l'hôtel et en taxi. J'avais été me ballader à Oia, village croquignollet de la pointe nord de l'île de Santorin dont le coucher de soleil est mondialement réputé (et c'est justifié) et j'avais dîné sur place avec vue panoramique et plongeante sur les falaises et j'ai déambulé nonchalamment bien après la nuit telle une vraie chatte sauvage grecque. Prix fixe normal de la course de taxi 15 euros pour celles et ceux qui auraient besoin d'un bârème à l'occasion d'un futur séjour.
En arrivant, comme d'hab, j'allume la télé sur TV5 Monde pour écouter les infos à base de second tour, débat (même sur les infos suisses !), bla-bla x 16 "moi président ce sera/ce ne sera pas" contre réplique "votre normalité n'est pas à la hauteur des enjeux" (ma préférée, sans ironie ni parti pris, je trouve que ça avait de la gueule et du sens à ce moment là), etc.
Le son était bas pour ne pas déranger les zotres zoccupant(e)s de l'hôtel et je fus soudain dérangée par un "waourf waourf wouarf" un peu aigu, ténu mais régulier, presque métronomiquement rythmé. Puis un autre "waourf waourf waourf" et un 3e à moins que ce ne soit arf arf arf, je n'entendais pas bien et je commençais à maudire cet étrange chien aux aboiements répétitifs au fur et à mesure que je montais le son de la TV (en faisant gaffe quand même, je respecte le sommeil des zotres). Mais le warf warf warf revenait toujours aussi régulier que la respiration d'un coureur de fond ou le beat d'un remix techno de Jack de Marseille (mais en plus lent et moins violent).
Il m'a fallu un moment (mais un peu moins de temps qu'un marathon quand même) mais c'est là que j'ai compris que je venais d'hériter de nouveaux voisins de chambre plus bruyants (ou plus amoureux) que les précédents. J'ai pensé à une scène mythique réunissant avec une extrème proximité Sabine Azéma et Eddy Mitchell dans Le bonheur est dans le pré et j'en ai déduit que je n'entendais pas du tout les aboiements d'un toutou mais, plus vraisemblablement, les halètements d'une levrette un peu monotone.
Suis bête à manger du