Milan à l’heure du Dakar

Credit photo : Edoardo Bauer/Nikon Les sports mécaniques sont une des multiples religions de l’Italie. Et cette passion nationale a notamment été animée par les exploits des pilotes transalpins sur le Dakar, puisque huit titres au total leur ont été attribués dans l’histoire du rallye (Edi Orioli et Fabrizio Meoni à moto ; Giacomo Vismara, Giorgio Villa et Francisco Perlini en camion). Et au regard des résultats obtenus en janvier, le temps de la discrétion semble révolu pour les motards italiens « ou assimilés », puisque c’est une écurie à vocation cosmopolite qui a commencé à percer dans la hiérarchie pour sa première participation.

C’est justement dans les prestigieux ateliers de Bordone-Ferrari, où le pionnier Nicola Bordone fabriquait déjà des motos dans les années 30, que s’est tenue l’étape milanaise du Dakar World Tour. Le rassemblement a été l’occasion de saluer une nouvelle fois la performance collective des pilotes Bordone-Ferrari, dont 3 étaient présents dans le Top 10 final : Viladoms, 4ème ; Farres Guell, 7ème ; Botturi 8ème (1errookie, et 1er Italien). Surtout, l’équipe a pu présenter aux nombreux journalistes sa nouvelle recrue, Francisco Lopez, qui a fait le choix d’enfourcher une Bordone pour s’élancer sur la première édition dont l’arrivée sera jugée à Santiago, la capitale de son pays : « Pour le Dakar 2013, ce sera bien sûr quelque chose de très particulier de terminer à domicile, je veux absolument voir Santiago. Et je suis ravi que ça se fasse avec Bordone-Ferrari, qui me propose aussi une nouvelle aventure », a développé « Chaleco ».

Au-delà des virtuoses du guidon, les concurrents italiens présents en 2012 ont pu transmettre les émotions vécues en Amérique du sud à tous ceux qui s’apprêtent à franchir le pas. C’était le cas de Silvio et Tito Totani, arrivés à Lima en 66ème position : « c’était une expérience d’une intensité unique. On en redemande ». Le rendez-vous est pris pour le 5 janvier 2013.

Johnny Utah