Notre alimentation et notre mode de vie influence nos gènes

Publié le 04 mai 2012 par Sophielaurerenee

Extrait du site hygienenaturelle-alimentation.com

L’expression des gènes est influencée par l’alimentation, par les perturbations hormonales mais aussi par les molécules toxiques, qu’elles proviennent de notre environnement ou qu’elles soient produites dans notre corps. Cette influence participe à l’adaptation de notre corps pouvant contribuer au développement des maladies chroniques.

Sur nos gènes, il peut se produire des modifications réversibles qui sont transmissibles à de nouvelles cellules ainsi qu’à nos descendants au moment de la fécondation lors de la rencontre du spermatozoïde et de l’ovule. Les changements peuvent se produire en réponse à l’environnement sur une partie précise de notre génome, c’est-à-dire que pour s’adapter à une situation particulière l’organisme active, renforce, ralentit ou inhibe l’activité d’un gène. L’intelligence de notre corps décide quel gène doit être activé ou bloqué dans le but de s’adapter au mieux à son environnement.

Une des modifications qui peut se produire sur notre ADN s’appelle la méthylation, elle correspond à l’ajout d’un ou de plusieurs éléments méthyl sur l’ADN. Lorsqu’elle a lieu, la conformation de la molécule d’ADN se modifie localement, empêchant généralement la lecture de la partie ciblée pour éviter de produire la protéine correspondante. [1, 2, 3] Par exemple, un gène sur lequel le processus de méthylation est faible possède une forte activité. Au contraire  celui qui est fortement modifié parce processus est inactivé. De nombreux gènes sont, en temps normal, méthylés et ne produisent pas de protéines. C’est alors une diminution de ce processus qui est responsable de leur expression.

L’alimentation à bien évidemment un effet très important sur ces modifications ainsi qu’une situation très stressante psychologiquement, l’exposition prolongée à des températures élevées ou froides, l’exposition à des molécules toxiques… Le développement de nombreuses maladies est lié à ces variations réversibles de l’ADN, elles-mêmes induites par nos conditions de vie. Ces modifications permettent un contrôle de régulation ou d’accroissement de l’activité de gènes. Elles interviennent au cœur des cellules et elles sont liées à leur fonctionnement qui est lui même sensibles au milieu environnant. C’est pour cette raison que notre alimentation, nos stress, la quantité de toxines qui se trouvent dans notre organisme ainsi que les autres facteurs composant notre hygiène de vie agissent sur nos gènes.

L’expression de certains gènes participe au développement de maladies chroniques [4 à 10] et lorsque ces gènes sont rendus silencieux par le processus normal de méthylation les troubles régressent. C’est grâce à la diminution ou l’arrêt de l’ajout de ces éléments méthyl, en augmentant l’expression de certains gènes, que notre corps peut lutter contre des empoisonnements, mais aussi qu’il peut organiser la régénération accélérer d’un organe ayant subit une lésion. Ce processus génétique normal permet à notre corps de gérer les protéines dont il a besoin en fonction de la situation mais dans le cas d’une mauvaise alimentation et d’une toxémie élevée sur un longue période, il ne peut plus limiter l’expression de certains gènes contribuant au développement de maladies. Encore une fois, ce n’est que l’adaptation de l’organisme à son environnement qui est responsable du développement de nombreuses maladies chroniques.

Comme nous venons de le voir notre alimentation et notre mode de vie en général influence l’expression des nos gènes et le développement des maladies. Un régime alimentaire adapté fournit beaucoup de vitamines, de minéraux ainsi que d’autres éléments permettant à l’organisme d’inactiver ou d’activer certains gènes. Lorsque notre alimentation apporte suffisamment de ces éléments vitaux sous leur forme utilisable par notre corps, ce dernier peut exprimer en totalité de ses capacités génétiques et donc fonctionner de manière optimale. Au contraire, si l’organisme manque de ces éléments vitaux, le processus permettant d’inactivé les gènes ou de les rendre utilisables est incomplet. Il est même incomplet proportionnellement au déficit. En termes plus simples, les protéines qui sont issues du code génétique sont fabriquées ou inactivées en quantité restreinte ou encore possèdent une efficacité moindre. L’expression de chaque gène n’est pas affectée de la même manière. Notre corps, pour survivre, privilégie l’expression des gènes les plus importants et bloque ceux qui ne le sont pas, c’est-à-dire qu’il va produire en quantité normal ou presque les protéines les plus vitales pour les cellules et qu’il va inhiber ou ralentir la production de protéines qui ne lui servent pas ou peu sur le moment. Le déficit en éléments vitaux peut provenir de plusieurs situations :

   La carence dans l’alimentation ;

   Leur surconsommation pour répondre à une activité cellulaire intense (mauvaise alimentation, activités physiques intenses, stress lié à la vie professionnelle, à la vie familiale, au bruit, à la pollution…) ;

   Leur surconsommation en raison d’une quantité de toxines importantes à neutraliser et à éliminer (mêmes causes qu’au-dessus).

De plus, la présence de molécules toxiques peut endommager notre matériel génétique et causer des dégâts parfois irréparables. Les toxines perturbent aussi l’activité cellulaire et elles peuvent même provoquer la destruction des cellules. C’est pour ces raisons que notre corps tente de les éliminer le plus rapidement possible, qu’elles proviennent du fonctionnement normal des cellules,  de notre mauvaise digestion ou du milieu extérieur (pesticides, additifs alimentaires, pollutions atmosphériques, aliment non adaptés à notre physiologie…).

Le déficit d’éléments vitaux est rarement du à une chose précise, mais l’association de nos diverses habitudes de vie. Notre alimentation doit nous en apporter tous les jours. Ils se trouvent en grande quantité dans les végétaux, fruits et légumes, que nous consommons trop peu. Ce sont ces aliments qui permettent à notre organisme d’avoir la possibilité de pouvoir augmenter ses capacités vitales et de ce fait d’agir sur l’évolution des maladies.

C’est plus dans la transmission des habitudes culturelles parmi lesquelles se trouve l’alimentation que par notre patrimoine génétique que nos parents nous transmettent la part la plus importante de leur hérédité. Lorsque des enfants possèdent des habitudes alimentaires encore plus déplorables que leurs parents, par l’éducation des parents et de l’industrie agroalimentaire, il n’est pas surprenant qu’ils développent les mêmes troubles que leurs géniteurs plus tôt qu’eux. Tout en sachant qu’ils ont en plus hérité de certaines prédispositions génétiques. Il est rarement mis en avant que l’exposition durant des années à des polluants divers peut provoquer un affaiblissement de l’organisme et une atteinte du patrimoine génétique. Nous n’entendons pas assez souvent cette information primordiale : si nous possédons des prédispositions génétiques pour développer une des maladies citées dans cet article, cette maladie ne s’exprimera que si des facteurs extérieurs telle une mauvaise alimentation viennent accroître les prédispositions génétiques.

Le mode de vie ainsi que les facteurs environnementaux jouent donc un rôle plus qu’important dans le développement de diverses pathologies chroniques mais le paramètre qui possède l’influence la plus grande est L’ALIMENTATION. Cela se vérifie même dans les maladies où l’influence des gènes est considérée comme relativement importante.

  

Lorsque notre alimentation s’améliore par le respect des compatibilités alimentaires et par la présence de grandes quantités de fruits et de légumes dont une partie consommée crue, notre corps peu enrayer le développement de la maladie. Premièrement, parce que les fruits et les légumes sont riches vitamines, sels minéraux, oligo-éléments, enzymes… dont le corps à besoin pour bien fonctionner. Deuxièmement, parce qu’une meilleure hygiène de vie gaspille moins d’énergie. Par conséquent, l’organisme possède une plus grande capacité pour éliminer les toxines, qui participent à la dégradation de l’état de santé, et pour régénérer ses organes.

Les promoteurs d’une alimentation respectueuse du corps humain disent depuis longtemps que les fruits et les légumes doivent représenter la base de notre alimentation parce que ce sont les aliments  qui correspondent le mieux à notre physiologie. Ce n’est pas un hasard si, avec les progrès technologiques et scientifiques, les études des maladies et de la santé arrivent petit à petit vers les mêmes conclusions. Pour les maladies de civilisation, on entend systématiquement les mêmes informations :

   Nous ne mangeons pas assez de fruits et de légumes ;

   Les fruits et les légumes ont un rôle protecteur vis-à-vis du développement des maladies ;

   Ces deux aliments participent activement à la prévention des maladies. 

Au fur et à mesure des années de recherche, les conclusions vont toujours dans le même sens et surtout de plus en plus loin. Certaines recommandent de manger 5 portions de fruits et 5 de légumes par jours ce qui représente un total de 800 grammes. [11] D’autres conclusions d’études parlent de supprimer la charcuterie et de réduire notre consommation de viande rouge par quatre pour la France, 300 g/semaine [12] maximum contre 1,5 kg [13] actuellement.  [14]

Notre organisme doit toujours être pris dans son intégralité. L’alimentation et plus largement l’environnement influence notre état de santé par de nombreux phénomènes qui sont en interrelation. Tenter de masquer nos troubles ne résout pas le problème, prendre un complément alimentaire pour lutter contre certains symptômes n’est pas plus une vraie solution car la cause du problème est toujours présente. Même si le symptôme diagnostiqué est précis, il révèle une situation de déséquilibre globale que l’organisme essaie de résoudre par ses propres moyens. Si cette situation devient trop déséquilibrée, notre corps, malgré ses efforts, n’arrive plus l’améliorer et il s’installe dans un état de compromis : la maladie chronique. A ce stade, seule une amélioration importante de l’hygiène de vie permettra à l’organisme de pouvoir entamer une rénovation sanitaire.

 [1] recommandations du Programme National Nutrition Santé en France, du Fond Mondial de Recherche contre le Cancer en 1997.

[2] chiffre de la consommation de viande par agreste synthèses – consommation de viande – juin 2008 – n°2008/29 – ministère de l’agriculture et de la pêche

[3] recommandations du Fond mondial de Recherche contre le cancer.

[4] Silva Lima B, Van der Laan JW. Mechanisms of nongenotoxic carcinogenesis and assessment of the human hazard. Regul Toxicol Pharmacol 2000;32:135-43.

[5] Gallou-Kabani C, Junien C. Nutritional epigenomics of metabolic syndrome : New perspective against the epidemic. Diabetes 2005;54:1899-906.

[6] Bassett SS, et al. Further evidence of a maternal parent-of-origin effect on chromosome 10 in late-onset Alzheimer’s disease. Am J Med Genet B Neuropsychiatr Genet 2006;141:537-40.

[7] Bassett SS, Avramopoulos D, Fallin D. Evidence for parent of origin effect in late-onset Alzheimer disease. Am J Med Genet 2002;114:679-86.

[8] Petronis A. The origin of schizophrenia : Genetic thesis, epigenetic antithesis, and resolving synthesis. Biol Psychiatry 2004;55:965-70.

[9] Vercelli D. Genetics, epigenetics, and the environment : Switching, buffering, releasing. J Allergy Clin Immunol 2004;113:381-6; quiz 387.

[10] Lopez-Rangel E, Lewis ME. Loud and clear evidence for gene silencing by epigenetic mechanisms in autism spectrum and related neurodevelopmental disorders. Clin Genet 2006;69:21-2.

[11]  Sadoni N, et al. Nuclear organization of mammalian genomes. Polar chromosome territories build up functionally distinct higher order compartments. J Cell Biol 1999;146:1211-26

[12] Fond Mondial de Recherche contre le Cancer dans son 2ème rapport datant de 2007.

[13] Bird AP, Wolffe AP. Methylation-induced repression – belts, braces, and chromatin. Cell 1999;99:451-4.

[14] Wolffe AP, Matzke MA. Epigenetics : Regulation through repression. Science 1999;286:481-6.