Sans surprise, la BCE a laissé son taux directeur inchangé à 1%. La réunion mensuelle des gouverneurs de la BCE délocalisée à Barcelone n’a pas apporté de révolution : la volonté de la BCE de voir la zone euro s’engager dans une stimulation de la croissance, tient au constat pragmatique de son Président, Mario Draghi. Les efforts nationaux substantiels en matière de réformes budgétaires et de plans d’économies dans la quasi totalité des pays européens, ont permis de contenir la dégradation globale des finances publiques (10 pays sur 17 auront amélioré leurs finances d’ici fin 2012). Si cet assainissement salutaire continue évidemment d’être encouragé, il n’en reste pas moins insuffisant pour le président de la BCE. Sans autre levier complémentaire, le pacte budgétaire ne pourra pas à lui seul à sortir la zone euro de ses faiblesses de compétitivité. C’est pourquoi Mario Draghi ne voit « aucune contradiction entre pacte de croissance et pacte budgétaire ». Le premier s’appuyant sur le fidèle respect second. Les mesures proposées pour une telle relance ? Commencer par des réformes structurelles favorisant l’emploi et la création d’entreprises selon le Président de la BCE.
Efforts budgétaires soutenus, en continuant de privilégier la contention des dépenses publiques plutôt que la contention de dépenses d’investissement. Réformes structurelles pour la croissance. Voici donc la nouvelle feuille de route qui va probablement s’imposer à la zone euro. Nul ne sait si la formule sera la bonne pour relancer l’économie. Mais on peut déjà tout au moins se réjouir du retour du concept même de croissance dans le dispositif européen. Une intention un peu plus enthousiasmante !
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