C’est grave, mais alors gravissime. Me voilà encore en pleine nuit à rédiger un articulet. Il faut absolument que j’en parle de ce livre, tout de suite. Ça ne peut pas attendre l’aube. 4h28 ! Où est-ce qu’il a bien pu me piquer celui-là pour que je sois pris du démon d’en parler ? Il faudra que je consulte… Qu’est-ce qui fait qu’on a envie d’alimenter son site internet, et en pleine nuit ? C’est une pathologie grave, pire que le sida. Heureusement, moins contagieux, vous ne risquez rien…
Alors, c’est l’histoire d’un homme, qui porte le doux prénom de Noam, avec ‘m’ ! Déjà ça me plait. À l’âge de 11 ans, sa mère est victime devant ses yeux d’un accident de voiture. Bouleversé, il commence une longue thérapie (zut j’ai oublié le nom du toubib…). Quelques années plus tard, c’est devenu un homme beau mais chamboulé. Il travaille pour une entreprise comme responsable des ventes, et est en proie à de méchants démons. Son patron est intraitable, c’est un affairiste qui ne voit que les chiffres. Noam souffre. Sa vie sentimentale est chaotique. Seule sa sœur lui apporte du réconfort, ainsi que sa fille, Anna, trois ans. Mais Anna fait à Noam une révélation terrible : il va mourir d’un arrêt cardiaque, ainsi que cinq autres personnes. Cette parole produit un choc. Noam craint la mort, depuis le départ de sa mère. Il vit dans l’angoisse. Terrifié, il décide de revoir son ancienne thérapeute. Celle-ci lui présente une collègue aux méthodes surprenantes, une sorte de para-psychologue, qui lui affirme un truc étrange : Dieu se manifeste à travers certains être purs, des enfants, des handicapés, des âmes authentiques. Noam part en Israël, à la rencontre d’une enfant autiste, Sarah… Là-bas la parole des enfants est considérée sacrée, ils sont consultés pour leur pouvoir divinatoire… Commence une longue quête…
Ensuite, rendons grâce à l’écriture à la fois lisible et riche, avec une jolie syntaxe. L’auteur entrelace des chapitres narratifs, des dialogues, et des extraits du journal de Noam. Le point de vue est sensible, tout en nuance, jamais ennuyeux, pour peu qu’on ait un minimum de finesse… On glisse subrepticement dans le surnaturel, sans s’en apercevoir, en restant dans la vie réelle. Les éléments fantastiques, et même fantasques, ne semblent pas farfelus. Fallait le faire. Franchement. Si vous voyez ce que je veux dire. Non ? Normal, je me relirai demain, enfin dans quelques heures… Bon j’ai encore mille choses à dire, mais à 4h56, je fatigue un peu. La blogo-manie c’est dangereux !
Si tu existes ailleurs – Thierry Cohen. Éditions Flammarion
Date de parution : 16/05/2012