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Le Printemps des rues 2012, à Paris (3)

Publié le 04 mai 2012 par Onarretetout

100_6277Il fallait s’asseoir sur l’herbe humide pour comprendre quelque chose à la magie quantique de Max Zargal. Et, pendant qu’il démontrait comment remplir un porte-monnaie quantique, qu’il expliquait que le résultat de l’expérience est dans le regard du spectateur (dans quel gobelet retourné sera la boule rouge ?), je pensais que mon pantalon mouillé serait bientôt sec et j’oubliais la sensation désagréable ressentie en arrivant. Qu’il fasse disparaître des pièces, des boules rouges, qu’il dénoue les nœuds très serrés, passe encore, mais qu’il fasse disparaître un verre et son contenu et apparaître, à la fin, le lapin tant attendu, voilà qui nous étonne encore et nous réjouit.

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L’Atelier de Mécanique Générale Contemporaine réussit le tour de force de proposer un spectacle comique composé uniquement de textes relevés dans les publicités des banques et organismes de crédit. Au début, on se demande de quoi il retourne : car ce n’est pas un détournement de publicité, c’est la publicité qui envahit nos vies. L’incitation à la consommation et le rappel que les organismes de crédit ressassent : un crédit vous engage. Et le public va en rire, incrédule d’abord (quoi ? on nous dit ça ?) et reconnaissant les mots, les slogans qui nous saisissent dès la naissance (eurokid, le livret d’épargne des moins de 12 ans), nous séduisent un peu plus tard (prêt mozaïc aux étudiants), nous poursuivent caressant votre poil écolo (prêt vert !), prétendent nous rendre la liberté (le crédit libravou), et nous proposent même de racheter tous nos crédits. Ils ne disent pas comment s’en défaire, mais glissent dans nos têtes que la vigilance est nécessaire.

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L’oiseau bleu in the battle of the war. J’ai d’abord pensé tourner les talons et ne pas rester devant ce personnage qui répète trop souvent « on s’en fout » pour abréger ses descriptions. Et puis je suis resté. Et, comme tout le public, j’ai ri de bon cœur devant ce conteur farfelu qui prend tous les ingrédients du conte pour enfants (quelque chose de féerique), à quoi il ajoute des éléments de politique fiction (la Suisse envahie par une armée de chômeurs) et un jeu désopilant. Le public reprend la chanson à chaque fin d’épisode et il y a neuf épisodes !


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