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le président bolivien Evo Morales Le gouvernement de Barack Obama a tenu à partager son inquiétude suite à la décision bolivienne de nationaliser les deux-tiers du réseau électrique du pays, Transportadora de Electricidad (TDE), détenu par l'espagnol Red Electrica Corporacion (REE). Le porte parole du gouvernement américain, Mark Toner, a fait part de sa déception : « nous sommes inquiets après ce que vient de faire le gouvernement bolivien qui nationalise TDE, un évènement qui survient quelques jours après l’expropriation de Repsol d’Argentine. »
Au même moment, c’est l’union européenne qui monte au créneau par la voix de John Clancy, l’un de ses porte-paroles : « la communauté européenne est inquiète des mesures prises par le gouvernement d’Evo Morales et nous suivons la situation de près. » Bruxelles estime que la Bolivie fait une grave erreur : « des actions de ce type envoient un signal très négatif envers les investisseurs internationaux et sur le climat actuel des affaires en Bolivie. Nous espérons que les autorités boliviennes vont respecter les accords d’investissements signés avec l’Espagne et qu’ils offriront la compensation adéquate pour l’expropriation.»
Le ministre de l’économie espagnol, Luis de Guindo, s’est quand à lui exprimé depuis Bruxelles : « le gouvernement espagnol n’aime pas ce genre de pratique. Il est fondamental de respecter la légalité vis-à-vis des investisseurs en Bolivie. » Cette nouvelle affaire arrive au pire moment pour le gouvernement espagnol qui fait face à la récession, un chômage rampant (presque 25%) et pourrait être le prochain pays de l’Euro à se retrouver en cessation de paiement.
Juan Martin Soler