Retour aujourd’hui sur Les Tribulations d’une Caissière, le premier film de Pierre Rambaldi avec Déborah François dans le rôle principal. Elle interprète Solweig, une jeune caissière dans un supermarché à qui la vie ne fait pas de cadeau. Mais elle garde néanmoins le sourire, malgré les remarques souvent déplaisantes des clients et un chef teigneux. Peut-être grâce au blog qu’elle tient en secret, où elle s’épanche avec humour sur son quotidien difficile. Un soir, sous la neige, son destin croise celui de Charles (interprété par Nicolas Giraud). Le jeune homme tombe aussitôt amoureux d’elle, sans se douter qu’ils ne sont pas du tout du même monde. Mais si un simple blog peut changer le sort de milliers de caissières, n’est-il pas permis de croire aux contes de fées? A noter qu’on retrouve également au casting Elsa Zylberstein (Marie), Firmine Richard (Sandy), Alice Belaïdi (Leïla), Jean-Luc Couchard (Mercier) et le surprenant Marc Lavoine (Ferry).
J’avoue que ce n’est pas du tout le genre de film que j’affectionne en général mais sans trop savoir pourquoi, ce film me tentait tout de même. Peut-être à cause de son affiche particulièrement réussie au niveau des couleurs. C’est con mais quand on a envie de découvrir un film dont on ne sait pas grand chose, l’affiche joue beaucoup dans la décision. Même si en l’occurrence j’avais quand même un peu entendu parler du film à sa sortie et je connaissais globalement le pitch. Et au final, je suis relativement mitigé dans la mesure où on ne peut pas dire que j’ai vraiment aimé mais je n’ai pas complètement détesté non plus. En effet, le film dispose à la fois de qualités évidentes et de gros défauts. Du coup, j’ai passé un moment plutôt agréable mais je dois reconnaître que je n’ai jamais été totalement conquis. Au rayon (oui je sais, le jeu de mot est facile^^) des points négatifs, je relève surtout l’aspect “conte de fée” qui m’a beaucoup dérangé car j’ai trouvé qu’il ne collait pas forcément au sujet. C’est dommage car le thème de base était très intéressant et offrait beaucoup de perspectives. Des perspectives pas vraiment exploitées en définitive vu que le film traite surtout de l’histoire d’amour naissante de Solweig, le métier de caissière ne servant finalement que de contexte.
Néanmoins, le film dispose de qualités et notamment celle de nous faire prendre conscience de la pénibilité du métier de caissière. Ce n’est bien entendu pas le seul métier du monde pénible mais le film aura au moins le mérite de changer un peu notre regard sur celui-ci. Mais le gros point positif du film, celui qui m’a permis de ne pas entièrement m’ennuyer, c’est sans aucun doute les acteurs qui livrent tous une prestation de qualité, sauf peut-être l’acteur qui joue Charles avec lequel je n’ai vraiment pas accroché. Je découvrais l’actrice Déborah François et je dois dire qu’elle m’a fait une très bonne impression. A part qu’elle était belge, je ne savais rien de cette actrice et j’ai trouvé sa prestation très intéressante, à la fois fragile et plein de charme. Et à ses côtés, tous les seconds rôles étaient plutôt au point. Ses amies caissières tout d’abord avec Elsa Zylberstein, Firmine Richard et Alice Belaïda dont les personnages sont parvenus à me toucher à différents moments. Mais aussi Jean-Luc Couchard qui était absolument parfait en patron horrible qu’on a aucun mal à détester. Enfin, j’ai bien apprécié également l’apparition de Marc Lavoine, il est vrai que c’est un petit rôle mais tellement à contre-emploi qu’il m’a bien plu.
En conclusion, Les Tribulations d’une Caissière est un film assez moyen dont je retiendrai surtout la réalisation soignée (mais pas forcément adaptée au sujet) et la bonne prestation d’ensemble des acteurs. Dommage cependant qu’il ait choisi de développer autant la romance au détriment du sujet premier qui promettait beaucoup.