Écologie et histoire de la hyène centriste

Publié le 04 mai 2012 par Lheretique

M'a fait rigoler, l'Didier : le vieux réac est furieux. Il ne peut que constater, impuissant, la fin effective de la Sarkozie. Du coup, il en veut aux centristes qu'il compare à des hyènes.

Dans les steppes, Hyaenida crocuta crocuta se montre particulièrement utile : outre qu'elle débarasse la nature des charognes pourrissantes, assainissant ainsi son éco-système, Hyaenida crocuta crocuta tient tête aux lions eux-même, particuluièrement quand ils sont vieux et encroûtés.

Hyaenida crocuta centrica est une variante de la précédente. Hyaenida crocuta centrica était particulièrement honorée chez les Anciens Égyptiens au point qu'on la révérait en prononçant les paroles sacrées de sa divinité tutélaire : baï-ru, baï-ru.

Le clergé de cette divinité disposait du droit sans partage de confection et fabrication des sarcophages, art ancestral dans lequel il était passé maître.

Les historiens n'ont évidemment pas manqué de faire le lien entre les habitudes alimentaires de hyaenica crotula centrica et le privilège dont ses prêtres avaient l'usage exclusif.

Ainsi, en raison de leur attitude face à la pourriture, il est passé dans les moeurs de décrire cet utile nettoyeur comme un animal sarkophage plutôt que sarcophage. Il va de soi que l'innocent animal ne saurait être tenu pour comptable de la dégénérescence de l'orthographe au fil des siècles.

On pense également que le cri éponyme qui caractérisait les processions de ses fidèles, «baï-ru, baï-ru», serait en fait le grognement de ralliement de cet animal très social et solidaire. Cette hypothèse demeure toutefois discutée au sein des cénacles de spécialistes de la question.

Une variété particulière de hyaenida crocuta centrica, hyaenida crocuta centrica heretica a tout récemment été découverte par des zoologistes expers en leur art. En théorie, rien ne distinguerait hyaenida centrica heretica de hyaenida centrica, si ce n'est une attitude particulière envers une espèce de grosse espèce de phacochère : phacochoerus reacus gouxidus.

Il s'agit, en la circonstance, d'une espèce sauvage et difficilement domesticable dont la caractéristique externe principale est une sorte de long couinement plaintif qui oscille entre le grognement de Sus Crofa (plus communément appelé sanglier) et le cri de détresse de Porcis Khmeris (plus connu sous le nom de Cochon vietnamien).

Quand Hyaenida crocuta centrica heretica croise la piste de Phacochoerus Reacus Gouxidus (aisément décelable grâce aux excréments laissés çà et là), elle tend à le prendre en chasse. On a longtemps cru que Phacochoerus Reacus Gouxidus était la proie favorite de Hyaenida crocuta centrica heretica. Il n'en est rien. En fait, Hyaenida crocuta centrica heretica est un animal très joueur, et l'un de ses passe-temps, c'est de bousculer Phacochoerus Reacus Gouxidus pour le seul plaisir de le voir se débattre les quatre fers en l'air, bien incapable de se redresser tout seul.

 Ce comportement, tout à fait unique dans la nature, a fait dire aux spécialistes du monde animal que Phacochoerus Reacus Gouxidus n'avait d'autre utilité écologique que cette distraction particulière de la hyaenida heretica.