Best Coast – The Only Place

La vie est remplie de choix : On doit toujours comparer deux choses pour en choisir l’une, celle qui nous semble la plus cool.

   Entre une Ratatouille approximative et un friand au 4 fromages à la cantine, le choix se transformait parfois en dilemme, il était difficile d’estimer le choix le plus judicieux, car ces plats avaient tous la même gueule, un peu pâteuse.

   Même en Education Physique au collège, il fallait toujours choisir une équipe : celle avec ses potes qui sont relativement très mauvais ou celle avec les gossbo du sport, qui compte sur le sport pour avoir une moyenne suffisante pour entrer en B.E.P. Vendeur de farces et attrapes, et qui n’hésiteront donc pas à vous jeter la faute dessus en cas de défaite, à base de high kick à la sortie des cours.

   Parfois ce choix était simplifié, si comme moi, vous étiez l’élève modèle que tout le monde choisissait par dépit car il ne restait que vous et quelques étudiants chinois en échange qui ne comprenait pas grand chose à la situation.

   Le temps passe, et comme tout bon djeuns, on essaye de se faire une identité un peu ricaine, mais avec toutes ces guerres de gangs aux Etats-Unis, on est un peu largué. 

   Tout le monde essaye de représenter son côté, East Coast/West Coast avec des gestes de la main assez bizarres, et des cris d’animaux ultra sauvages.

   Après quelques essais dans la West Coast avec un bandana sur la tête, et des cris de dauphins, le résultat ne se voit pas être très concluant quand vos parents vous insultent de Pecno. 

   Comment faire pour choisir alors ? Pourquoi les choses ne peuvent pas être plus simple et pouvoir prendre le meilleur côté, le « Best Coast » qui nous mènera vers la victoire ?

   Pour le moment la réponse semble toujours un peu compliquée, mais un groupe d’Indie-Rock cherche à nous aider dans notre démarche mentale.

   Best Coast est un groupe de Surf Pop/Lo-fi composé Bethany Cosentino (Frontwoman et Songwritteuse) et Bobb Bruno (Homme Orchestre aux cheveux longs) qui a décidé que les choses devrait être plus simple sous le soleil de Los Angeles. 

   Après nous avoir fortement charmé avec un premier album en 2010 (Crazy For You), ils reviennent le 15 mai 2012, avec un nouvel opus, The Only place, toujours sur Mexican Records.

   Crazy for You, c’était le parfait mélange entre un rock de qualité, un effet un peu veillot/Lo-fi, et des thèmes abordés qui savent toucher les djeuns: un peu d’amour, un peu de tristesse, un peu de joie et surtout un peu de drogues.

   Une Pop-Rock qui faisait totalement penser au soleil californien qu’on aimerait bien connaître. Le genre d’album qui vous donne envie de vous mettre au surf juste pour être stylé, mais la peur des requins aux dents crochus fut trop repoussante.

   Une formule très efficace, quoique assez simple, qui nous a donc laissé un très bon souvenir dans la tête: on attendait alors impatiemment la sortie d’un nouvel album.

   Une histoire d’amour avec Nathan « King of the Beach » Williams des très bon Wavves pour Bethany entre temps, pouvait nous laisser penser que les thèmes abordés sur ce nouvel opus allaient un peu changer. QUE NENNI, nous sommes toujours dans cette même optique, que même sous un soleil chaleureux, on peut être un peu tristounet.

   Première chose, qui dérange un peu, c’est la disparition de ce côté lo-fi de la voix et de la guitare qui donnait pourtant tout ce charme à cette surf pop. On se retrouve face à des guitares et des vocales de Bethany très claires, peut être à cause de meilleurs moyens financiers, ce qui gâche un peu le plaisir au final, car celui ci était un fort avantage.

   The Only Place, se place pourtant parfaitement dans la continuité de Crazy For You, on reconnaît tout de même ce style qui nous a envouté deux ans auparavant, même si ce nouvel opus est bien plus « calme », moins de chansons rock aux rythmes rapides, pour laisser la place à des chansons plus lentes, qui montre un style d’écriture un peu différent.

   Last Year, c’est perdre toutes ses croyances et ne plus croire en grand chose au final. Après que notre maison ai brulé, il nous reste plus que ce chien qui s’est faire des sauts périlleux sur lui même, qu’on réussira à refourguer pour quelques dollars à un cirque lituanien de mauvaise qualité. On repart de zéro, sans espoir, mais assis sur la plage, la lueur du soleil nous laisse penser que tout n’est pas fini.

   The Only Place, c’est ce lieu qui nous est tellement cher, ce lieu qui a toujours eu réponse à tout. Pour certains ce lieu sera une boulangerie ou encore une cabine de visionnage dans un sex shop, pour d’autre ca sera le coffre d’une kangoo, chacun aura ses raisons, et n’aura pas vraiment besoin de se justifier. Pour ceux qui cherche encore, la cabine en sex shop est super agréable.

   Up All Night, impossible de trouver le sommeil pour une raison qu’on ne comprend pas. Notre copine vient de nous avouer qu’elle partait faire la guerre en Afghanistan, notre voisin vient de nous faire comprendre qu’il est sexuellement attiré par notre chien. Un mauvais rêve, où on voit notre voisin en train de littéralement prendre notre chien par derrière tout en se faisant fusillé par notre petite amie, nous permet d’être dans un état de transpiration ultime, tout en nous empêchant de trouver le sommeil, pour la vie.

   The Only Place, se positionne comme un album de qualité qui apporte une certaine nouveauté à Best Coast, mais qui s’éloigne un peu mal de son prédécesseur, car il laisse tomber ce côté lo-fi qui faisait pourtant la force de Best Coast.

   Best Coast, prouve néanmoins son potentiel à rester fidèle à soi même en proposant un contenu non répétitif, même si on a une petite impression de déjà vu.

   De toute façon chez WTFRU, on a toujours préféré les Chat(te)s aux Ours, donc pour une fois, le choix semble assez simple.

   On vous conseil donc fortement d’écouter le premier opus, pour pouvoir savourer comme il se doit, The Only Place, qui sortira donc le 15 mai sur Mexican records, et qui annonce un été doux et plaisant.