Photos du concert ICI
Poste A Galène, 2 Mai 2012.
Russian Red, contrairement à ce que leur nom pourrait suggérer est un groupe Espagnol, et c’est une heureuse surprise de les voir pour leur première tournée française passer à Marseille.
Vu leur notoriété confidentielle de ce coté des Pyrénées et une promo inexistante je craignais que la date soit annulée au dernier moment mais finalement la salle a décidé à la place d’inviter les abonnés à sa newsletter.
Ce sera donc plutôt bien rempli pour un mercredi, avec à l’éxception de quelques initiés Ibériques un public curieux que à défaut d’être totalement attentif.
Et pourtant il en faudra pour apprécier les mélodies feutrées du trio Madrilène qui nous présente son 2e album, le premier à sortir en France, “Fuerteventura”.
Un disque enregistré avec le producteur Tony Doogan et les musiciens de Belle & Sebastian, groupe adoré par votre chroniqueur.
Dès les premières mesures de “The Memory Is Cruel” on sait que la soirée va être douce et languide, un vrai régal pour les yeux et les oreilles.
La fausse timide Lourdes nous sussure d’un voix fragile mais assurée de bien jolies ballades, et, petit plus qui ne laisse pas indifférent, s’adresse régulièrement au public dans un français maladroit donc charmant.
“Merci à tous d’être venus alors qu’il y a le débat” dit elle amusée alors que la plupart venait pour justement y échapper.
Bien apprécié qu’elles présente ses deux musiciens (un à la batterie, l’autre à la guitare ou basse) comme des “amis”, qui donnent parfois de la voix comme sur “Conquer the world”, avec un petit coté Kings Of Convenience.
La prestation est assez linéaire et n’est pas d’une originalité folle mais le concert est des plus agréables, alternant sans trop de temps morts morceaux un peu guillerets comme “Cigarettes” ou “The sun the trees” et titres plus mélancoliques.
Deux reprises au programme : le sublime “All my little words” de Magnetic Fields et, plus inattendu, “Big Me” des Foo Fighters, a.k.a “ouh là ça me rappelle mes années lycée”.
On peut déplorer comparer aux disques l’absence de piano ou de cordes mais il y aura parfois une castagnette et un steel drum pour la petite touche d’exotisme.
Il n’y a guère qu’au dernier morceau du rappel qu’on entendra tambouriner tribalement et rugir les guitares, comme pour nous annoncer un poil brutalement que cette parenthèse enchantée touche à sa fin.
Que l’on réouvrira très volontiers si à l’avenir ils perçent chez nous et repassent dans le coin.