D'abord, j'ai lu quelques contes, construits comme des fables avec une morale plus ou moins explicitée. Courts mais agréables, parfois pleins de cynisme. Très peu connus mais à découvrir !
Le prince Heureux est une jolie statue qui orne le centre de la cité. Un oiseau qui rejoint ses amis migrateurs s'y installe pour une nuit. Là, il découvre que le prince voit toujours ce qui se passe dans sa ville. L'oiseau devient alors son émissaire, distribuant aux malheureux joyaux ou feuilles d'or qui recouvrent la statue. Une histoire sur le temps, l'amitié...
Le rossignol et la rose est un beau sacrifice. Une vie pour un amour. Mais le cynisme y revient au galop !
Le géant égoïste a un très beau jardin où les enfants jouent en son absence. A son retour, les plantes se fanent et sa maison est balayée par les vents et la grêle d'un éternel hiver. Un conte christique.
L'ami dévoué ou comment tuer celui que l'on proclame son ami.
L'insigne pétard est une fable à la Pérette où les orgueilleux sont punis.
Salomé est une pièce de théâtre très courte. Ce personnage me fascine : si belle et si haïssable, si perverse et si douce. L'histoire reprend la tradition biblique : Salomé, fille d'Hérodias et belle-fille d'Hérode, tombe amoureuse de Ioakanaan, le prophète prisonnier. Un climat lourd plane sur la scène, les hommes ont peur mais ignorent pourquoi. Certes, la lune est étrange, des cris résonnent, il fait chaud, il gèle... Et Hérode regarde Salomé. Et Hérodias le prie de n'en rien faire. Salomé aime, Salomé danse. Meurtre. Preversité. Amour ou haine. Une pièce poétique, magnifique.