Les chercheurs de l'Université de Washington, l'Université du Texas et l'Université de Pennsylvanie ont examiné les habitudes de sommeil de groupes de jumeaux, génétiquement identiques (monozygotes) et génétiquement non-identiques (dizigotes), afin de pouvoir établir la part d' « héritabilité » de l'influence du sommeil sur l'IMC. L'étude ne détermine pas si le sommeil peut influer sur l'IMC ou vice-versa et comment la modification des habitudes de sommeil pourrait favoriser la perte ou le contrôle du poids, mais elle démontre l'association entre sommeil et influence des facteurs génétiques sur l'IMC.
Moins de sommeil, plus d'obésité ? En un siècle, rapportent les auteurs, la durée du sommeil aurait diminué de 1,5 heures par nuit et depuis 2001, la proportion d'adultes aux États-Unis dormant au moins 8 heures par nuit serait tombée de 38% à 27%. Evidemment, dans le même temps, la durée du sommeil a diminué et les taux d'obésité ont augmenté… Un sommeil normal chez l'homme est compris entre 7 et 8 heures et la génétique joue un rôle important dans la quantité de sommeil nécessaire à chaque individu.
Sommeil, influence génétique et IMC : L'étude a porté sur 1.088 paires de jumeaux américains, dont 604 paires monozygotes, d'âge moyen de 37 ans, d'IMC moyen de 25.3kg/m2 et dormant en moyenne 7,2 heures par nuit, divisés en 3 groupes en fonction de leur durée de sommeil (moins de 7 heures par nuit, en moyenne 7 à 8,9 heures par nuit, 9 heures ou plus de sommeil par nuit). Les chercheurs constatent que moins d'heures de sommeil par nuit est associé à une augmentation IMC et que neuf heures ou plus de sommeil par nuit est associé à un IMC légèrement inférieur.
· Avec une durée de sommeil moyenne de moins de 7 heures, les facteurs génétiques représentent 70% de la variabilité de l'IMC,
· Avec une durée de sommeil moyenne de 9 heures ou plus, les facteurs génétiques ne représentent que 32% de la variabilité de l'IMC.
Cette recherche suggère donc que l'influence de nos gènes sur notre IMC varie en fonction de notre temps de sommeil, que dormir trop peu laisse une part plus importante à la génétique et que dormir « beaucoup » peut aller jusqu'à supprimer les influences génétiques sur l'IMC.
Source: Sleep doi.org/10.5665/sleep.1810Sleep Duration and Body Mass Index in Twins: A Gene-Environment Interaction(Visuel INSV)
Accéder à nos dossiers
Obésité de l'enfant (1/6)
Troubles du comportement alimentaire
(Santé log Petite Enfance-) Pour y accéder, vous devez êtreinscritet vous identifier