Ce prétexte, sinon cette collusion des autorités rectorales avec l'extrême-droite est un chiffon rouge pour les étudiants. D'autant que Sauvageot, un de leurs leaders et plusieurs dizaines d'autres ont été arrêtés. L'exterritorialité d'une université violée, un meeting pacifique sauvagement dispersé, une violence généralisée venant des autorités elles-mêmes, voilà le bilan de la journée.
C'est assez pour déclencher le plus grand mouvement de protestation insurrectionnel jamais connu en France. Quarante-quatre ans après les ondes profondes de 68 agitent encore nos esprits et nos mémoires.
C'est ce 3 mai qu'on découvrait la plage sous les pavés, qu'on mettait bas la société de consommation en affirmant que le bonheur est une idée neuve et qu'on allait l'atteindre en courant plus vite que le vieux monde. Céder un peu à toute la boue consumériste, c'était capituler beaucoup. La liberté posait ses pas dans le ciel de Mai, car les chemins ordinaires ne pouvaient suffire à toute une jeunesse, tout un monde étouffé par la vierge de fer gaullienne. Il fallait tuer le flic en chacun de nous, disaient-ils en débordant dans les artères gonflées par le soleil printanier, car il est interdit d'interdire. Ils déroulaient le tapis et que marchent la liberté des cœurs et des corps.
Hier soir, sur mon canapé. j'ai écouté le débat concluant les présidentielles, entre le leader du Parti Socialiste et le leader de l'Union pour un Mouvement Populaire, avant d'aller me coucher.
Ce 3 mai 2012, j'ai posté sur Twitter le message suivant :