Scandale judiciaire : Remis en liberté après 14 vols avec violences

Publié le 03 mai 2012 par Jenbproductions

   Justice


LA POLICE FAIT SON BOULÔT. PAS LA JUSTICE.



Par
Jean-Emmanuel Nicolau-Bergeret
Il y a des jours où, franchement, on peut se questionner sur l'utilité de payer nos fonctionnaires de police [NDLR : Dans la suite du texte, comprend toutes nos forces de l'ordre] lorsque l'on lit un certain nombre d'articles de presse et que l'on vit un certain nombre de " faits-divers " pour le moins tragiques.
Alors que la tragédie survenue à Noisy-le-Sec le 21 avril dernier a mis en lumière la destructuration de notre police et un certain nombre de disfonctionnements de notre institution judiciaire dont je considère qu'elle porte une part de responsabilité dans la mort d'Amine Bentounsi, une " brève " parue hier dans l'édition Seine-Saint-Denis du quotidien Le Parisien (Version papier) confirme mes griefs à l'égard de cette institution.
  
Remis en liberté après ... 14 vols avec violence
Le décès d'Amine Bentounsi pourrait, de prime abord, sembler un cas particulier, vu les circonstances de sa mort, si ce petit encart paru hier ne venait raviver les polémiques sur la justice des mineurs et confirmer ainsi le ragard porté au lendemain du décès de ce multirécidiviste notoirement dangereux et le traitement de ses premiers " faits d'armes " qui lui avaient valu en son temps d'être le plus jeune incarcéré de France dès l'âge de 13 ans.
Ainsi le quotidien évoque-t-il l'arrestation de deux mineurs récidivistes en ces termes :
" Deux mineurs, âgés de 15 ans et 16 ans, soupçonnés de multiples vols dans les transports en commun en Seine-Saint-Denis ont été placés en détention provisoire à la fin du mois d'avril (...) ". Il était reproché à ces deux mineurs une agression d'un voyageur du RER E à Noisy-le-Sec contraint, sous la menace d'une arme de poing, de remettre son portefeuille après s'être fait voler son téléphone portable par les voyous. La police de la sous-direction régionale  des transports avait alors fait le rapprochement avec des faits similaires dans deux autres gares grâce à des images de vidéo surveillance.
Mais ce que rapporte le quotidien en fin de billet mérite de poser légitimement des questions : " (...)  Ces derniers [NDLR : Les deux mineurs en question ] avaient déjà été interpellés, au mois de mars, après une série de quatorze vols avec violence sur la ligne 7 du métro. A l'époque, à l'issue de leur présentation à un magistrat, ils avaient été remis en liberté.
Mais que font nos magistrats ? Cette intolérable bienveillance ne peut que suciter l'indignation. Il ne s'agit plus d'un premier écart de conduite qui n'aurait mérité qu'un bon " recadrement judiciaire ", mais bien de faits graves, réitérés, commis en bande organisée. Pourquoi ces mineurs, dont le parcours violent n'est pas sans rappeler les premiers faits de Mr Bentounsi dès son plus jeune âge, ont-ils été remis en liberté après quatorze actes de délinquance violente ? Qu'espérait donc ce magistrat ? Que ces jeunes en marge de la société cessent subitement toute activité délictuelle avec, de plus, un sentiment d'impunité qui n'incombe qu'à la seule institution judiciaire ?
Il aura donc fallu dix-sept faits graves et autant de victimes (!) pour qu'enfin la justice se décide à écrouer des délinquants violents patentés. N'est-ce pas seize de trop ?
Auteur : Jean-Emmanuel Nicolau-Bergeret
© 03 mai 2012 - JENB Productions - Noisy-le-Sec


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