Bruno Guglielminetti est Directeur au Cabinet de relations publiques NATIONAL et dirige l’équipe numérique de Montréal. C’est avec autorisation que nous reprenons sont billet initialement publié sur son blogue.
Depuis le décès de Steve Jobs en novembre 2011, une avalanche d’ouvrages ont fait leur place en librairie pour rendre hommage au cofondateur d’Apple. Et pour cause, pendant de nombreuses années, l’objectif des caméras et des microphones étaient pointés en direction du charismatique Steve Jobs. Mais depuis son départ, c’est l’entreprise elle-même qui attire les regards et la curiosité.
C’est dans ce contexte que l’ouvrage d’Adam Lashinsky, l’excellent chroniqueur technologie du magazine Fortune, prend toute son importance. Car, par le biais de ses recherches et d’entrevues, le journaliste américain a réussi à décoder l’ADN organisationnel d’Apple pour offrir au lecteur un portrait de l’intérieur d’une des entreprises les plus secrètes de la planète.
Tout comme l’homme qui a été son image pendant des dizaines années, l’entreprise elle-même n’a rien de conventionnelle. Et c’est probablement ce qui explique une partie de son succès. Que ce soit par le biais de ses produits, ses communications, ses innovations ou par les bouleversements industriels qu’elle a provoqués dans l’industrie du divertissement et de l’informatique, Apple ne laisse personne indifférent.
Dans cet ouvrage, l’auteur révèle le secret organisationnel qui est au cœur de la synergie du fabricant. On y découvre l’importance de la responsabilité individuelle de chaque employé dans un projet et les tactiques les plus utilisées par Steve Jobs pour assurer coup sur coup autant de succès commerciaux à l’entreprise.
Dans son récit, Lashinsky illustre l’importance du marketing et des relations publiques pour maintenant l’image de marque d’Apple. Et comment à l’intérieur même de l’entreprise un système de castes nourrit la magie d’Apple, sans oublier le légendaire contrôle de l’information par la très haute direction de l’organisation.
Reste à voir l’avenir de l’entreprise. En nommant Tim Cook à sa succession, Steve Jobs a misé sur son homme de confiance qui l’a trop souvent remplacé durant ses nombreuses absences dues à la maladie. Un homme qui n’a pas le charme d’un Jobs, mais qui se révèle un homme d’affaires très avisé. Maintenant, est-ce que l’ancien d’IBM sera à la hauteur ? Seul l’avenir nous le dira.
« Au coeur d’Apple » de Adam Lashinsky aux Éditions de l’Homme.