Dans cette optique, nous sommes d'avis que :
1) Nous, les enseignant-e-s, devons éviter de témoigner notre opinion propre sur le débat des frais de scolarité ou d'argumenter en faveur de celle-ci, que ce soit en classe ou à travers des messages envoyés à nos étudiant-e-s ;
2) Nous, les enseignant-e-s, devons éviter de porter des signes distinctifs qui marquent une prise de position sur l'enjeu des frais de scolarité ;
3) Nous, les enseignant-e-s, devons éviter de participer à des rassemblements ou des actions liés au débat sur les frais de scolarité ;
4) Nous, les enseignant-e-s, devons respecter le droit des élèves et des étudiant-e-s qui se présentent dans nos classes d'assister à leurs cours conformément à l'horaire prévu au début de la session ; dans le cas des élèves du secondaire, cela constitue même une obligation légale ;
Puisque certains de nos collègues de travail ne respectent pas ces principes fondamentaux depuis quelques semaines, nous avons le devoir de critiquer leurs actions, surtout lorsqu'ils se donnent le droit de parler au nom de l'ensemble des enseignant-e-s, y compris nous qui sommes en faveur de la hausse des droits de scolarité.
Dans cette esprit, nous entendons donc faire valoir publiquement notre propre opinion en faveur de la nécessaire hausse des droits de scolarité et en faveur de la reprise des cours tant et aussi longtemps que certains de nos collègues violeront sans gêne le devoir de réserve lié à leurs fonctions. Nos élèves et nos étudiant-e-s ont le droit de savoir que leurs enseignants, ceux et celles qui doivent leur transmettre le savoir et l'esprit critique, ne sont pas unanimes sur un enjeu de notre société contemporaine.
Nous appelons donc nos collègues à former nos rangs et à militer dans Profs pour la hausse.
Jean LabergeEnseignant en philosophie au collégial