Selon une source travaillant pour le secteur industriel argentin : « perdre votre client principal en moins de 15 jours est un sérieux problème, mais nous espérons pouvoir trouver de nouvelles alternatives qui vont rendre cette perte moins douloureuse. » Consultant dans le domaine agricole, Gustavo Lopez estime que la solution se fera soit au niveau domestique soit en exportant vers de nouveaux pays : « Etant donné que l’Espagne va devoir acheter son biogazole à d’autres pays comme la France ou l’Allemagne, nous pourrions justement exporter notre biocarburant vers ces deux pays européens. »
Pour le président de la chambre des biocarburants argentins, Fernando Pelaez, pas grand-chose ne va changer car l’Espagne avait déjà menacé à plusieurs reprises, dans le passé, de couper ses importations de biogazole : « nous y étions préparés et nous allons voir si nous pouvons exporter vers d’autres pays. Mais l’option favorable est d’élever la consommation de biogazole dans tout le pays et de la faire passer de 7 à 10%. » Pelaez avance qu’une consommation locale de 10% permettra d’absorber plus de 380 000 tonnes de biogazole.
L’Argentine est aujourd’hui le 4ème producteur de biogazole dans le monde et le principal exportateur. L’Argentine a exporté en 2011 presque 2 millions de tonnes, l’Europe absorbant 82% de sa production.
Juan Martin Soler