Glee // Saison 3. Episode 18. Choke.
On peut dire ce que l’on veut de Glee, même que cet épisode est très mauvais mais je ne pense pas perdre tout jugement quand en plus, je suis en plein revisionnage de la première saison. Je peux donc comparer si je puis dire avec cette saison 3 et notamment cet épisode. Bizarrement, je trouve que la série n’a pas beaucoup changée en trois ans et qu’elle garde toujours la même identité. C’est le paradis du fun, de l’étrange mais aussi des émotions vécues par les personnages. Ce qui anime assez bien Glee c’est quand même le personnage de Rachel alors quoi de mieux que de lui offrir l’introduction de l’épisode. Rien que pour cette partie de l’épisode je pourrais dire qu’il s’agit du meilleur épisode de la saison. Je ne suis pas sûr que ce soit le cas (il faudrait que je me replonge la tête dans toute la saison, mais il doit bien y avoir meilleur épisode, comme celui des Sectionals par exemple). Bref, ce monologue de Rachel, expliquant comment elle se prépare depuis tant d’années à l’audition de sa vie : cette audition d’entrée à NYADA. Evidemment, c’est le fameux épisode, celui qui sera décisif pour le personnage. J’ai adoré la manière dont le tout est mis en place et notamment grâce à cette introduction. Rondement bien écrite.
Généreux cet épisode est. En tout cas, en sentiments. D’une part parce que ce sont les auditions pour NYADA. Kurt ouvre le bal avec sa petite répétition de « The Music of the Night », reprise du musical The Phantom of the Opera. Je n’ai jamais vu le musical mais je connaissais déjà la chanson. Une jolie performance qui ne m’a pas fait détester Kurt dans ses gestes ennuyeux. Au fond, le décor aide beaucoup. Et j’aime cette chanson. Du coup, raison de plus pour tenter de ne pas détester. Evidemment, Rachel n’est pas totalement d’accord avec ça car c’est une pièce très controversée et du coup, elle conseille à Kurt de prendre quelque chose qui est bien plus « lui ». Lors de son audition lui va alors interpréter « Not The Boy Next Door » du musical The Boy from Oz. On ne se garde pas de nous rappeler que Hugh Jackman avait gagné un Tony Awards pour cette interprétation. Je n’ai pas spécialement aimé la reprise de Kurt. Cela part un peu dans tous les sens, et on a l’impression qu’il joue une mauvaise parodie de lui-même, en version encore plus… gay. C’est dommage car c’est un gros raté à mes yeux.
Le potentiel de cette scène était pourtant là, mais la réussite vient plutôt de la confrontation avec Whoopi Goldberg qui incarne Carmen Tibideaux, une grande prof respectée mais connue pour être très sévère avec les interprétations. D’ailleurs, même si l’apparition de Whoopi est très désertique et se limite à quelques phrases ici et là, j’ai adoré voir l’actrice dans un rôle qui lui colle à la peau. A côté, Rachel décide de reprendre « Don’t Rain on My Parade » du musical Funny Girl. On avait déjà vu Rachel interpréter cette chanson lors des Sectionnals de la première saison, en totale improvisation (mais cela avait payé). Elle dit dans cet épisode qu’elle chante cette chanson depuis qu’elle a 2 ans, alors que dans mes souvenirs (j’ai revue le season 1 finale il y a peu de temps) elle dit qu’elle la chante depuis qu’elle a 4 ans… Bref, son interprétation va être coupée car elle va oublier les paroles en pleine interprétation. J’avais beaucoup de peine pour Rachel et vous n’imaginez même pas comment j’ai pu fondre en sanglot devant cette terrible de scène. Ce personnage représente Glee et même si elle n’a pas besoin de NYADA pour devenir une star, c’est son rêve depuis toute petite. Autrement, cette reprise permet de faire écho à une chanson déjà entendue dans la série, et c’est aussi une autre bonne nouvelle. Du coup, la reprise de « Cry » à la fin de l’épisode par Rachel (chanson de Kelly Clarkson) était magnifique. Je n’ai rien à redire, elle permet de faire le parallèle avec les autres intrigues et se fait discrète.
Une bonne idée pour clôturer l’épisode. Mais ce n’est pas tout, il n’y avait pas que les auditions pour NYADA (entre celle réussie pour Kurt qui va passer son été dans des cours avec Carmen, et la ratée de Rachel). C’est aussi un épisode où Puck remet totalement en cause son avenir. Afin d’être diplômé à la fin du lycée, Puck doit passer son examen de géographie européenne. Alors que sa tentative de séduire la prof se heurte à un échec, il décide d’arrêter tout simplement l’école. Il va alors jouer au rebelle sur « School’s Out » d’Alice Cooper. Une reprise énergie, grandiloquente dans la mise en scène (peut être un peu trop par moment) et efficace même si par moment Puck ne bouge pas les lèvres (j’adore le playback raté). J’aime bien les solos de Puck par moment, cela permet de se détacher du reste de la série par moment. J’espère que l’on reviendra sur le personnage plus tard. L’intrigue de Puck n’était pas spécialement bien écrite, mais elle avait le mérite d’enfin mettre l’élève le plus turbulent face à ses actions. Sans compter que la série va renouer avec la crédulité de son histoire. L’apparition du père de Puck, incarné par un Thomas Calabro (Melrose Place) fatigué, permet aussi de se rendre compte que Glee ne serait rien sans les parents des ses personnages. On ne les voit presque jamais mais leur aura au dessus des ados du lycée se ressent.
La morale était engluée malheureusement, car James Elliot Puckerman n’a jamais été là pour son fils mais il lui donne des conseils sur la vie comme : « il faut que tu passes ton examen si tu veux être quelqu’un de meilleur que moi ». Bof, pas terrible non ? Bref, il va tenter de réviser son examen avec ses amis qui sont là pour lui. Au début, j’ai cru que Glee allait fondre dans la débilité la plus profonde en nous faisant croire que l’on peut apprendre la géo avec … une chanson. Du coup, c’est l’heure de la reprise de « The Rain in Spain » de My Fair Lady. Une chanson ultra fun, et reprise avec punch, mais voilà, qui peut croire qu’il va réussir ses examens avec des chansons ? Mais Glee ne tombe pas dans le panneau dans lequel elle aurait pu tomber. En effet, la série s’amuse à plutôt nous dire que l’on ne peut pas avoir un examen de cette façon. Puck se retrouve avec un « F », autant dire la pire note possible. Il a pris ses examens à la légère et en paye ainsi les conséquences. Enfin, la dernière intrigue de cet épisode entoure Coach Beiste. Cette dernière se ramène au lycée avec un cocard, du coup, les filles (Tina, Santana, Sugar, Brittany et Mercedes) pensent qu’elle s’est fait battre par son mari.
Un mari qu’elle avait rencontrée durant la saison 2 si vous vous souvenez tous très bien (au moins, on ne peut pas reprocher à Glee de ne pas faire suite à des intrigues qu’elle a déjà développée dans d’autres épisodes). Même si Glee arrive à être maladroite par moment, l’intrigue était très émouvante. J’ai été touché par les larmes de Beiste et l’intrigue en elle-même. Cela m’a rappelé en quelque sorte « I Kissed A Girl », autre épisode de cette saison. C’est un compliment puisque j’avais beaucoup aimé cet épisode. Alors que Beiste confirme qu’elle s’est faite se cocard uniquement en faisant sa petite séance de sport quotidienne, les filles ne la croit pas et tentent de lui faire avouer que son mari la bat. Je ne suis pas sûr que dans un « vrai » lycée on puisse parler de cette façon aux profs, surtout d’un truc aussi grave mais c’était ultra touchant et bien fait d’une certaine façon. Notamment pour la reprise de « Cell Block Tango » du musical Chicago. J’adore ce film, et j’étais par conséquent très content de retrouver cette chanson ici. De plus elle bénéficie d’une très belle mise en scène. Rien à redire de ce côté-là. Ni même la partie douce amère de l’épisode avec cette reprise très mignonne de « Shake it Out » de Florence + The Machine.
L’intrigue de Beiste ne se résout pas vraiment. En effet, elle donne une seconde chance à son mari. Je pense et j’espère que cela va très mal se terminer. Peut être Beiste tuant son mari ou l’inverse. Je pense que Glee doit prendre les devants et nous choquer. Elle est devenue bien trop gentille et une scène aussi choquante pourrait potentiellement renouer avec le côté subversif de la première saison voire même des âneries de la seconde (bien meilleures d’ailleurs que la critique de la première saison). J’ai récemment vu une interview de Ryan Murphy dans les bonus des DVD de la première saison qui disait que si Glee avait plu à FOX c’est uniquement parce que la série n’était pas une série musicale comme High School Musical peut l’être en téléfilm, mais plutôt une série avec… par moment des numéros musicaux. Je trouve ses propos assez étranges (même si ils datent de trois ans maintenant), surtout que Glee est et à toujours été une série… musicale (c’était la parenthèse venant de son revisionnage de la saison 1). Au final, « Choke » fait inconditionnellement parti de mes épisodes préférés de la saison. Efficace, tout en émotion, et assez bien construit malgré les facilités de certaines intrigues.
Note : 8.5/10. En bref, un bel épisode de Glee, tout en retenu malgré quelques petites facilités. On sent que l’on approche de la fin des années de lycée de nos personnages préférés.