Et puis, un jour de l'an de grâce 2002, ma Lolotte est arrivée en fanfare (sortez les trompettes!). Une arrivée sans complications, certes, mais longue, très longue (5 jours, en fait) . J'ai mis du temps à réaliser car je prolongeais malgré moi mon désir d'être une mère parfaite, mais je dois bien l'avouer aujourd'hui : la Lolotte est venue mettre un sacré bazar dans ma petite vie tranquille et a balancé un grand coup de pied dans tous mes principes judéo-chrétiens.
Je viens de passer 10 longues années à essayer de comprendre cette enfant. A m'adapter à son caractère
Mais Lolotte, c'est aussi un condensé de bonheur : de l'amour sur pattes, une joie de vivre débordante, une curiosité insatiable, un goût très poussé pour l'école, une analyse très fine des moeurs et de la société. Forcément, ça compense, ça pèse dans la balance. Et puis, c'est Lolotte, quoi.
SAUF QUE la Lolotte, là, tel que vous me lisez, elle vient d'enclencher le mode pré-ado / tête à claques. Et elle n'est pas encore 10 ans!! Le schéma est très basique : - à peine j'ouvre la bouche : elle soupire / râle / proteste / revendique (au choix, selon son humeur). - je lui demande de faire quelque chose : elle soupire / râle / proteste / revendique (au choix, selon son humeur). - elle passe 3 heures dans la salle de bains le matin. - surtout ne pas lui demander de se presser quand il y a un truc à faire, elle ralentit le rythme (en soupirant / râlant / protestant / revendiquant, etc.) - elle découvre les joies et les peines de l'amour, est irritable, dans la lune ou papillonne, selon le baromètre des sentiments. - elle se trouve trop grosse. - elle appelle ses copines et peut rester une heure au téléphone. - j'en passe et des meilleures.
Je vois d'ici les parents d'ados, de vrais ados, se gausser, oui, je sais que je n'ai pas fini d'en voir. Mais je vais avoir besoin d'une formation, c'est moi qui vous le dis. Parce que là, on entre dans un domaine que je ne maitrise plus du tout. Le terrible two, à côté, c'est de la gnognotte!! Chers parents, pardonnez-moi ce langage un peu cru, mais appelons un chat un chat : on a signé, c'est pour en chier!