Trois matches… trois matches pour réaliser l’exploit ? Trois matches… trois matches car il faut les jouer, quoi qu’il arrive. Trois matches… trois matches car la Juventus en disputera autant. L’Atalanta est le premier des trois derniers adversaires à affronter, suivent l’Inter et Novara. Vous l’avez compris, l’AC Milan vivra coup sur coup deux derbys, à commencer, ce soir, par le plus modeste mais non le moins important d’entre eux. L’issue de l’exercice 2011 – 2012 peut être connue dès aujourd’hui, Allegri et ses joueurs sont prévenus.
Oui, car une défaite du Milan conjuguée à une victoire de la Juventus scellerait définitivement le sort des deux prétendants au titre de champion d’Italie. Mathématiquement, ne mâchons pas nos mots, ce serait foutu ! Cela étant, gardons-nous d’imaginer qu’un tel scénario puisse se produire ; l’équipe est dans le devoir de l’emporter (!), puis… advienne que pourra. A ce stade-ci de la saison, la différence se fait surtout mentalement. Ici, l’entraîneur a un rôle primordial : il est celui qui doit transmettre au groupe la rage de vaincre, celui qui est chargé de faire prendre conscience à ses joueurs que tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Et de l’espoir, il y en a ! Peu, certes, mais tout de même. In fine, l’histoire retient uniquement le vainqueur, celui qui lève le trophée. Mais, quelle que soit la finalité de cette histoire présente, les tifosi tireront un coup de chapeau à leur équipe, tant ceux – lesdits tifosi – du Milan que ceux de la Juve.
De 20h45 à 22h30, le mano a mano se poursuivra et chacune des équipes luttera tout en espérant que sa rivale se fasse accrocher, et plus si affinités. Pour ce faire, l’Atalanta et Lecce se déplacent avec des ambitions différentes : les bergamasques (10èmes) n’ont plus rien à gagner, ni à perdre mais sont extatiques à l’idée de jouer un mauvais tour au Milan, particulièrement dans un tel contexte. En sus, un derby reste un derby et l’honneur est en jeu. Les leccesi (18èmes), de leur côté, devraient jouer comme des morts de faim car leur survie en Serie A en dépend. Eux aussi vivent un mano a mano : un point les sépare du Genoa dans la course au maintien. Il ne faut pas se fier au classement ; un match de football est une opposition de onze hommes contre onze hommes (au départ), et s’il est vrai que le talent est un facteur déterminant, la volonté l’est tout autant. Voilà qui devrait rajouter du piment à ces deux rencontres car, au bout du compte, les quatre équipes ont des raisons de tout donner.
Depuis quelques matches, Max Allegri peut compter sur les présences de Gattuso et Cassano, deux éléments fondamentaux. On ne cesse de le répéter, mais on n’ose imaginer quelle tournure aurait prise cette saison avec eux… Pas de précautions oratoires, ceci est un avis personnel : Milan serait sans doute déjà champion. Il n’y a qu’à voir le dernier match, face à Sienne (4-1), pour se rendre compte de l’apport considérable de Fantantonio sur le front de l’attaque. C’est simple, il est pratiquement aussi important qu’Ibrahimovic. Et ça tombe bien puisque les deux bad boys sont extrêmement complémentaires ; ils se trouvent les yeux fermés. Quand le meilleur buteur et celui qui aurait dû être le meilleur passeur en Serie A, cette saison, sont réunis dans la même équipe, forcément, ça vous facilite la vie. Milan se repose sur des individualités impressionnantes, ce qui est une force mais aussi une faiblesse. En effet, tant que la machine tourne sans aucun désagrément, tout va pour le mieux ; dès lors qu’une pièce est retirée, le risque de dysfonctionnement s’accroît. Conte, lui, n’a pas ce problème avec la Juventus puisque tout tourne autour du collectif, les joueurs se fondent dans la masse pour former un bloc-équipe redoutable ! Si l’on veut charrier, on peut dire que c’est le Barça du pauvre… mais il faut retenir le caractère flatteur de la comparaison, fut-elle ironique.
L’espoir reste de mise, ce n’est pas le moment de flancher. Allegri le sait et a convoqué les 22 joueurs les plus aptes à disputer cette mission, l’avant-avant-dernière pour utiliser un langage enfantin : Abbiati, Amelia, Antonini, Bonera, De Sciglio, Mesbah, Mexes, Nesta, Yepes, Ambrosini, Aquilani, Boateng, Flamini, Gattuso, Muntari, Nocerino, Van Bommel, Cassano, El Shaarawy, Ibrahimovic, Maxi Lopez, Robinho. On note le retour de Robinho ainsi que les absences de Thiago Silva, Abate et Emanuelson, certainement laissés au repos en vue du gros derby à venir face à l’Inter. C.Seedorf, quant à lui, est en visite officielle à Washington. Il se murmure que Barack Obama lui aurait proposé un poste de premier ministre dans son prochain gouvernement, lui qui compte briguer un second mandat. Le batave n’est pas totalement convaincu et aurait imposé une condition : que ce soit lui le président. Si vous me cherchez…
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Article rédigé par marok'1
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