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Pensées de Jules Renard

Publié le 02 mai 2012 par Dubruel

Ne jamais être content : tout l’art est là.

La prose doit être un vers qui ne va pas à la ligne.

Il n’y a qu’une chose qui me gênerait : c’est mon propre mépris ; mais, matériellement, je ne peux pas me cracher à la face.

La peur de l’ennui est la seule excuse du travail.

la clarté est la politesse de l’homme de lettres

Je ne m’embête nulle part, car je trouve que, de s’embêter, c’est s’insulter soi-même.

La récompense des grands hommes, c’est que, longtemps après leur mort, on n’est pas bien sûrs qu’ils soient morts.

Je ne vais dans le monde que quand j’ai envie de ne pas m’amuser.

Sachez écouter. Malheur à celui qui, sans le ramasser, laisse tomber une parole d’or de la bouche d’autrui.

Prendre la vie au sérieux burlesque.

Ma littérature, c’est comme des lettres à moi-même que je vous permettrais de lire.

Si j’avais du talent, on m’imiterait. Si l’on m’imitait, je deviendrais à la mode. Si je devenais à la mode, je passerais bientôt de mode. Donc, il vaut mieux que je n’aie pas de talent.


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