Lou Ros est de la race des peintres qui ont la capacité à nous émerveiller. Il est curieux, doué, il est puissant, car il fait danser ses toiles. Il est jeune, on le croirait vieux, il était graffeur, on l’aurait bien vu de formation classique. Tout en lui est énigmatique, etfurieusement prodigieux.
On ne sait pas par où commencer, chaque dessin, tableau, ou photo est un conte en soi. Il est grave, voire angoissé, humoriste, voire décalé, il a sûrement du sang de Chagall ou de Picasso qui coule en lui, et il a été nourri au sein des cubistes ou des surréalistes. On verrait même l’œil de Dali dans certains autoportraits. Ces tableaux sont des claques, et à chaque vision on en rougit.
On ne sait pas par où commencer un tableau mais on finit toujours par le voir !
Ses séries ont toujours un petit goût d’aventure.
Adopte un mec, une série tirée d’un fameux site Internet, où comment se voiler la face en amour. Corps et graphie, ou comment faire bouger une toile, comme un tissu tendu sur un corps de danseur. Lou Ros un peintre chorégraphe, pourquoi pas. Pina Bausch a bien été une chorégraphe artiste ! Faces ou Paper faces, des visages comme des messages, car le medium est le message, l’expression. La photographie, pas de problème, on gonfle le modèle, à moins de le noyer, et on shoote l’amour mouillé et solitaire, c’est la série Poupée gonflable, et c’est sacrément gonflé.
L’aventure, c’est sa touche. L’élégance sa maîtresse. Sa peinture est un voyage, un ballet chromatique. Moi je veux voir la vie comme lui, comme une corps et graphie !