Avant de perdre les 1ers kilos en respectant les signaux de faim et de satiété, il faut accepter un concept crucial qui n’a rien d’évident pour ceux qui se privent depuis des décennies : lorsqu’on veut perdre du poids, toutes les calories sont égales et, par conséquent, il n’y a pas d’aliments « engraissants » dont on doit se priver, ni d’aliments « pas engraissants » que l’on peut manger à volonté.
Cette notion primordiale est l’une des plus difficiles à accepter, car non seulement les auteurs de régimes, mais tous les professionnels de santé articulent leurs messages de minceur et leurs messages pro-santé autour de la qualité des aliments.
Généralement, ces derniers parlent des « bons » aliments à privilégier : fruits, légumes, grains entiers, protéines maigres… Et de ceux à éviter, principalement les gras et les sucres raffinés.
L’approche de perte de poids anti-régime proposée dans ce livre prône la disparition de ce manichéisme alimentaire.
Il n’y a plus de gentils, plus de méchants. Que des aliments à consommer selon ses besoins. Tout est dans la quantité, en fonction des ses besoins, et selon ses goûts.
Ses goûts? Oui, car manger ce qu’on aime et se réconcilier avec les interdits aide à la perte de poids. Cela augmente les chances d’être pleinement satisfait et diminue le risque de céder à des excès compulsifs.
L’approche proposée nécessite une réconciliation avec des aliments que l’on est pas fière d’aimer. Les chips sont un bon exemple, ainsi que la crème glacée ou les tablettes de chocolat au lait et aux noisettes.
Et la réconciliation est essentielle, c’est pour éviter toute la folie et les excès liés à la tricherie.
LES FAUX AMIS.
Il est important de comprendre qu’il n’y a pas d’aliments dont on a rien à craindre.
Une trop grosse assiette de blanc de poulet et de haricots verts, mangée au mauvais moment, peut faire prendre du poids. Il ne faut pas surcharger l’estomac de légumes ou framboises, par exemple, si la faim est comblée.
Lorsqu’une personne a été au régime ou en restriction alimentaire pendant de nombreuses années, plonger dans un fromage crémeux est à peu près aussi rassurant que de plonger dans une piscine vide. De la même façon, accepter de devoir abandonner une salade grecque au beau milieu de la portion servie ne sera pas facile. On est tellement habitué de ne pas avoir de limites avec les légumes!
L’ACCEPTATION.
Lorsque cette notion cruciale est acceptée, on n’a plus d’ennemi chez les aliments. Il ne reste qu’un seul patron : la personne qui mange.
Personnellement je sais qu’il n’y a pas de bon ou de mauvais, je suis mon propre ennemi. Je me mets moi meme la gras dans les cuisses les batons dans les roues
Ainsi, cette vie qui se résumait en une série de stratégies pour composer le mieux possible avec cet ennemi que sont les calories deviendra tout à coup beaucoup plus simple. Tous les choix s’offriront à soi dans les menus des restaurants, toutes les découvertes seront permises.
Petit à petit, on redécouvrira ses véritables goûts. On ne s’auto-évaluera plus en fonction de la capacité, ou non, de respecter les lois alimentaires dictées par un régime ou un autre.
MANGER N’A RIEN D’INTELLECTUEL.
La 1ère étape de cette réconciliation avec la nourriture consiste, pour tout le monde, à bien comprendre à quel point on a transformé un besoin physique de base en quelque chose d’intensivement intellectuel. Or, c’est l’instinct, ou « l’intuition » qui sait ce qu’on doit manger pour conserver sa ligne.
Pensons à l’énergie intellectuel qu’on dépense lorsqu’on décide de faire un régime pour maigrir. On se met à penser à son poids, on y pense tout le temps, et on fait une fixation sur la nourriture.
Comme elle est notre ennemie, on l’analyse, la mesure, la comptabilise.
On oublie le plaisir qu’on est censé éprouver en mangeant et on se met à choisir en fonction de toutes sortes de critères intellectuels : le nombre de calories, la teneur en nutriment, le type d’aliments. On se demande si ce sont des glucides ou des protéines, on cherche les gras suturés.
Plusieurs croient que les restrictions sont nécessaires, car elles nous empêchent de manger les aliments gras et sucrés que l’on affectionne particulièrement et instinctivement (pour des raisons biologiques très simples : ils sont riches en calories et le corps a besoin de calories pour fonctionner! Mais encore faut-il l’écouter quand il hurle qu’il en a assez…).
Par contre, c’est l’inverse qui se produit quand on se prive trop : on risque de craquer et de perdre le sens des quantités raisonnables.
Les minces naturels ne mangent jamais une boite entière de chocolat. Ils ont cette capacité indéfectible de s’arrêter quand ils en ont assez. Pour apprendre à être comme eux, il faut s’enlever la nourriture du cerveau rationnel et redonner à l’instinct le rôle qui lui revient.
Pourquoi prend t on toujours l’exemple de la boîte au chocolat? Moi j’aime pas ça! Et je suis grosse quand même! lol (oui oui je sais c’est un exemple)
Avec la restriction, vous pensez probablement que votre attitude vous aide à conserver votre poids ou à perdre des kilos. Malheureusement, ces comportements d’auto-surveillance pavent le chemin, non pas à la perte de poids, mais plutôt à la prise de poids.
COMMENÇONS PAR LE DÉBUT.
Les aliments que vous vous refusez le plus souvent sont ceux qui inquiètent davantage, car vous savez que vous les aimez et que vous avez envie d’en manger et d’en manger trop.
Sauf que cette interdiction a un effet pervers bien connu. Les choses que vous ne pouvez avoir sont celles que vous désirez le plus. C’est normal. Ces sont des « gourmandises » que vous trouvez délicieuses mais que vous vous interdisez de manger.
Personnellement avec le régime Dukan, j’ai eu encore plus pervers, je suis salée en temps normal, et bien là après une certaine durée dans le temps, j’ai eu envie de sucre
Qui s’étonnera de vous voir céder à la tentation?
Sauf que, contrairement aux minces naturels qui n’ont pas de frustrations accumulées par rapport à ces aliments, plusieurs personnes sont incapables de n’en manger qu’un peu.
Pourquoi? Parce que c’est le désastreux effet combiné d’une tête frustrée et d’un corps qui, à force de privation, a cessé d’envoyer des signaux disant : je suis rassasié.
Lorsqu’on pense à son poids chaque matin, à chaque repas, à chaque instant, et qu’on s’efforce constamment à contrôler son alimentation, on a la ferme impression d’être sur la bonne voie pour maigrir. On croit avoir le contrôle.
Sauf que lorsqu’on mange ainsi, on fonctionne avec sa tête, c’est-à-dire en raisonnant et en calculant. Et on perd alors contact avec les signaux que le corps envoie (les signaux naturels régulateurs du poids).
SANTE OU PAS SANTE.
Au-delà de l’obsession généralisée pour les calories , les messages diffusés au grand public sur ce qu’on appelle la « saine alimentation » ont amené les gens à diviser la nourriture en 2 grandes catégories :
- ceux riche en oméga 3; anti-oxydants, vitamines, fibres, minéraux…
- et ceux qui ne sont pas santé : gras, sucre raffiné…
Cette répartition crée à la fois la peur et la confusion. La peur de ne pas s’alimenter sainement et la confusion entre ce qui est santé et ce qui ne fait pas prendre de poids.
On croit qu’il faut intégrer dans son quotidien toutes sortes d’aliments qu’on n’aime pas particulièrement, mais qui contiennent telle ou telle vitamine. Ou alors, on s’interdit systématiquement certains aliments qu’on aime parce qu’ils ne sont pas (dit) santé.
Une relation saine et harmonieuse avec la nourriture, basée sur ses préférences personnelles tout en étant modérée par le respect des signaux de faim et de satiété, est une option santé. Il s’agit en effet d’une façon de limiter les excès incontrôlés de tous les types de nourriture, en commençant par ceux qui sont sur la liste officielle des aliments à éviter.
MAIGRIR EN PAIX
Pour arriver à cet état d’harmonie avec la nourriture, il faut bien saisir les conséquences négatives physiques et psychologiques de l’évitement systématique de certains aliments en plus de comprendre l’importance de la satisfaction par rapport aux aliments.
Manger, ce n’est pas seulement mettre des calories dans son corps. Manger déclenche une panoplie de sensations. On nourrit non seulement son corps, mais on nourrit également son âme.
Il est crucial, pour l’humain, d’être satisfait de la nourriture qu’il consomme.
L’EFFET PERVERS DES RESTRICTIONS.
Plusieurs études démontrent que lorsque l’on s’impose des règles, notamment en ce qui a trait au moment auquel on mangera, la quantité que l’on mangera (en pesant les aliments ou en calculant le nombre de calories) et le type d’aliment que l’on mangera, on augmente le risque de se sentir en état de restriction.
Les personnes qui se restreignent constamment sont aussi plus à risque de laisser leurs yeux et leur odorat dicter le moment de consommer la nourriture.
Le simple fait de penser suivre un régime restrictif amène les gens à des excès alimentaires. Qui ne s’est jamais dit : « Ce soir, c’est mon dernier soir avant mon régime, j’en profite! »? (qui??) Cette impression que ce repas est le dernier à être agréable trace une voie directe vers les excès. Et souvent, il finit par y avoir beaucoup de derniers repas et beaucoup d’excès, donc de culpabilité, le tout entremêlé dans un cycle infernal de restrictions, d’excès et de : il faut que je me mette à la diète…
Vous pensez que tout est une question de volonté? Que si vous aviez vraiment une solide force de caractère, vous vous remettriez sur la bonne voie lorsque nécessaire? NON. Ce sont les privations et l’appréhension des privations qui conduisent le cerveau, malgré nous, vers l’excès.
FAIRE LE SAUT.
Vous aurez peut-être l’impression qu’en vous permettant des aliments interdits, vous abandonnerez l’idée même de maigrir. Pas du tout.
Les minces naturels mangent régulièrement ce que plusieurs considèrent comme des aliments interdits. Ils en mangent selon leur besoin. C’est tout.
Au début et pendant un certain temps, il est normal que vous soyez attiré par des aliments longtemps interdits. Peut-être aurez-vous l’envie de bouder les aliments « minceurs » qui ont été associés aux années de privation.
Si vous levez les interdits, vous aussi, vous pourrez devenir serein et modéré. Lorsque l’interdit n’existe plus, le désir diminue également. Vous aurez donc envie de tous ces aliments plaisir à l’occasion uniquement, comme le reste des aliments « ordinaires » qui composent votre alimentation.
EN RÉSUMÉ.
- Il n’y a pas d’aliments qui font engraisser.
- On peut manger ce qu’on aime, tous les jours, et devenir mince, puis le rester.
- La privation et la frustration alimentaires sont les ennemies de la minceur.
source : Principes issus du livre « Mangez » de Marie-Claude Lortie et Guylaine Guevremont
Le blog de Guylaine Guèvremont
Marie-Claude Lortie sur cyberpresse
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source : Principes issus du livre « Mangez » de Marie-Claude Lortie et Guylaine Guevremont
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