Nous sommes à quelques jours du second tour de l’élection présidentielle, enfin ! suis-je tenté d’écrire pour ce dernier « pain de campagne ». Dernier, sauf si l’exaspération exacerbant ma rage, je ne lançais une ultime fournée pour me défouler. Pain rassis et difficile à avaler car cette fin de campagne électorale m’écoeure, propos outranciers ou mensongers, tentative de racolage éhonté de l’électorat FN, le candidat sortant s’époumone sans compter pour conserver son trône. La fin justifie les moyens mais l’agitation affolée du représentant de la droite ressemble fort à la gesticulation d’un homme qui sait qu’il se noie.
Nicolas Sarkozy compte encore, entre autre, sur le « vote caché » des abstentionnistes des sondages, car il pense que nombreux sont ceux qui ont honte d’avouer qu’ils votent pour lui. Il reconnaît donc implicitement que son quinquennat n’a pas été une réussite et que ceux qui voteraient pour lui en secret, le font plus par obstination partisane que par réflexion sensée. Il a raison sur ce point.
On pensait que Sarkozy et Hollande seraient les deux seules vedettes des conversations politiques actuelles, or voilà que DSK réapparaît et montre le bout…d’on ne sait quoi. D’abord dans une interview au quotidien britannique The Guardian où il accuse le gouvernement en place d’être impliqué dans « l’affaire du Sofitel de New York » qui l’a coulé, enfin c’est Julien Dray qui l’invite samedi dernier, à son anniversaire (??? Julien Dray est né le 5 mars 1955) avec des ténors socialistes, dans un bar parisien de la chaude rue Saint-Denis ! On croît rêver. Est-ce qu’ils sont cons naturellement, ou font-ils de gros efforts pour être nuls ? Si François Hollande est élu dimanche prochain, il va devoir tailler courts ses rosiers, éliminer au plus vite les tiges et les bourgeons pourris qui étouffent le massif. Il y a urgence.
Ce soir, la télévision retransmet le fameux débat, l’unique le seul, entre les deux adversaires. Je ne connais pas l’issue du combat oratoire, je ne sais pas s’il aura une importance significative dans le vote final, j’imagine qu’ils en sortiront à égalité même si les deux personnalités sont tout à fait différentes. Le roquet contre le bouddha ?
« Le chef téméraire se fait tuer / Le chef circonspect reste en vie / De ces deux manières d’agir / La seconde profite et la première nuit / De l’aversion du ciel / Qui connaît le pourquoi ? » disait Lao-tseu.