Une visite en beaujolais

Publié le 01 mai 2012 par Mauss

Ce qu'il y a de bien avec les copains, c'est qu'ils sont sympas au point de vous organiser des visites tip-top dans leurs régions favorites.

Nicolas Herbin, ayant en charge Armand Borlant dit ABM (Armand Brise-Menu) avait concocté quelques visites en terres beaujolaises chez des producteurs de référence où nous accompagnait Mathieu, un local lyonnais pur souche.

On a dit ici à quel point les vins de ces Messieurs Bouland (Daniel), Burgaud, Coudert (Roilette), Duperrey (que je me dois de visiter à la prochaine occasion), Janin (Tremblay) sont des joyaux à des RQP qui, à eux seuls, doivent vous faire courir vers Morgon, Moulin à Vent, Fleurie, Reigné.

Les belles photos sont d'ABM. 

Mais auparavant, arrivant de Bourgogne, un arrêt chez Borgeot à Remigny, un producteur peu connu, un peu en dehors des guides et des revues, mais qui produit de beaux vins sur de belles appellations, aussi bien en blanc qu'en rouge. C'est passionnant de ressentir cette passion de faire chaque fois mieux, de tendre vers la pureté et la fraîcheur des blancs, de ne pas oublier le fruit fin des rouges, sans maigreur, sans dominante de bois, bref des vins de belle soif. Prix plus que corrects. Des vins de plaisir parfait.

Une gamme complète chez Borgeot

Toujours quelques millésimes récents à la vente, pas beaucoup, mais il y en a !

Des Santenay particulièrement réussis

Petite parenthèse : le passage préalable chez Rousseau où Monsieur Charles m'a encore parlé du vieux temps, avec cette bouteille rappelant la première mise faite au Domaine :

Un simple nom, une simple mention et le millésime

Monsieur Charles, le seigneur de Gevrey. Une mémoire incroyable !

Donc, revenons en Beaujolais.

Un déjeuner à La Poularde, c'est un vrai moment rare. Outre une carte des vins où nous puisâmes quelques joyaux, la qualité des mets, la présentation, le service au sourire, tout concourt à une convivialité de premier ordre. C'est définitivement une cuisine de chef, tendance moderne. Son pigeon de Miéral est à lui seul un solide motif de "vaut le voyage".

Une fraîcheur printanière parfaite pour le Grand Jacques qui nous manquait :-(

Pigeon royal, origine Miéral : une référence !

Monsieur Coudert à côté de Nicolas : des gamins un peu chahuteurs, je vous le concède…

Non, ça, c'est la veille chez Emile Job : ma faiblesse, je vous l'avoue

 

Facile à trouver : à côté de la gare et en face de Duperrey, un autre grandissime du beaujolais

 

Janin : plusieurs cuvées où chacun a ses préférences

Madame Burgaud : ici, comme dans bien des vignobles, on travaille en couple où chacun a son rôle.

Le 1992 Côte du Py : la leçon en absolu. Une définition tout en haut de ce que peut donner le cépage gamay.

ABM a reconnu in petto le Domaine Leroy et tous les autres n'ont pas hésité sur le Rayas.

Une grande leçon sur l'AOC Chiroubles 2009 avec le Château de la Terrière (richesse chaude) et le Descombes, tendu comme un arc, rien à voir et difficilement identifiable selon Monsieur Coudert : ce qui ne veut pas dire qu'il ne plaisait pas : au contraire !

Moi, c'que j'dis : si vous êtes sérieux pour la constitution de votre cave, et même si en ce moment le gamay ne vous fait pas rêver : n'hypothéquez pas votre évolution gustative. Encavez quelques topettes : vous ne le regretterez pas !