Les Harkis suivent avec intérêt toutes les étapes des candidats qui ont un rapport de près ou de loin avec les rapatriés. Je présume que beaucoup de personnes suivent avec attention cette initiative des candidats de marquer une rupture avec un passé douloureux et tragique.
Doit-on tourner la page d'une guerre dure, cruelle, aux conséquences désastreuses pour les pied-noirs et pour les harkis, aux séquelles toujours présentes et vivaces depuis 50 ans maitenant ?
Tournons la page, oui, mais ne jetons pas le livre !
Comme toujours, l'histoire, la vraie histoire doit s'écrire aujourd'hui. Mais, que nul ne demande l'oubli des événements, de l'histoire d'une communauté et de ses souvenirs. Cela s'appelle le respect !
Ce respect que nous devons aux identités, aux religions, nous le devons aussi aux sépultures. Or, des tombes, notamment celles de harkis, et un mur du carré musulman du cimetière de Carros (Alpes-Maritimes) (déjà dans un cimetière de Vienne en Isère, des tombes musulmanes profanées au cimetière militaire Notre-Dame-de-Lorette, près d'Arras) ont été dégradés par des inscriptions à caractère raciste et politique. Nous dénonçons ces actes de vandalisme gratuit, qui portent atteinte à l'honneur de personnes qui se sont engagées avec la France, ne peuvent rester impunis et de telles inscriptions injurieuses sont inacceptables, il ne faut pas tolérer un seul instant ces propos humiliants et odieux qui blessent la mémoire de personnes auxquelles la France doit une forte reconnaissance.
Dans ce contexte, nous voudrions notamment connaître la manière dont seront protégés les sépultures pour que soient enfin assurées une bonne surveillance des cimetières.