PARIS, FRANCE. A peine le rassemblement de Nicolas Sarkozy pour le « vrai travail » terminé au Trocadéro, la désormais traditionnelle bataille des chiffres a commencé, entre partisans et adversaires du président-candidat.
Y avait-il 200 000 personnes, comme l’affirme Nicolas Sarkozy en personne ?
“Mes chers amis, vous êtes 200 000 !” #Trocadéro
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) Mai 1, 2012
Ou au maximum quelques dizaines de milliers, comme les partisans de François Hollande le lui ont immédiatement rétorqué, arguant de la surface de la place – 21 000² – et donc de l’impossibilité d’y caser 10 personnes par m², pour atteindre l’estimation présidentielle ?
Trocadéro=21000 m2, Sarkozy dit: 200000 personnes. Donc 9,50 personnes/m2. Avec des comptes pareils, on comprend mieux les déficits du pays.
— thierrylajoie (@thierrylajoie) Mai 1, 2012
L’agence de presse Variae, n’accordant qu’une confiance limitée aux méthodes de calcul et de comptages après coup des officines diffamatoires comme Mediapart, avait pris soin de déployer sur place un important dispositif d’enquêteurs et d’huissiers de justice pour établir une estimation aussi précise et fondée que possible. Nous sommes actuellement en mesure de l’affirmer : il y avait bien 200 000 personnes sur place, même si les critiques étaient justes sur la surface de l’endroit. Comment cela est-ce possible ?
« Les porteurs de drapeaux rouges », nous explique Charles-Edouard, membre de l’équipe d’organisation, « ont un horizon de pensée limité : ils ne parviennent pas à intégrer la troisième dimension. Or nous travaillons précisément nos meetings de façon tridimensionnelle, pour maximiser le remplissage des espaces ».
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Très concrètement, les participants au rassemblement du Vrai Travail avaient auparavant reçu « des instructions et une formation » pour « former des pyramides humaines » et des « entassements de corps », ceci afin de dépasser les limites inhérentes à l’emplacement choisi pour le meeting. Il y avait donc bien 10 personnes au m², mais les unes sur les autres, ce qui leur donnait d’ailleurs relativement de confort pour effectuer de petits mouvements à droite et à gauche, « sans excès bien entendu, pour ne pas faire s’effondrer leur pile ou leur pyramide ». Notre interlocuteur ne nie pas les difficultés rencontrées : « Nous avons dû gérer un certain nombre de cas de détresse respiratoire, de contusions, d’écrasements de membres, de coups de soleil et de déshydratation pour les vrais travailleurs au sommet des pyramides », et plusieurs vraies travailleuses « se sont plaint de traces de chaussures sur leur vison ».
Si c’était à refaire, y aurait-il des modifications à apporter à ce dispositif ? « Diminuer la taille des pyramides, pour ne pas cacher l’horizon à notre candidat », admet Charles-Edouard. Une morale finalement très sarkozyste : travailler, encore et toujours, sans s’endormir sur ses lauriers.
Romain Pigenel, envoyé spécial pour l’Agence de Presse Variae