Magazine Asie
Voici le retour du soleil et son cortège de jeu de lumières dans les arbres, de reflets sur les fenêtres, de joie dans les cœurs. Le projet japonisme pour cette semaine est éblouissant !
Pika pika ピカ ピカ est une onomatopée souvent employée dans les manga et même devenu très célèbre grâce à une bestiole jaune électrisante. Un mot qui claque, sec et rapide, pour désigner l'impression de brillance d'un objet flambant neuf ou étincelant de propreté.
Pika pika brille, clignote, éblouit !
Dans le même registre, et également très usité, on trouve le Kira kira, plus doux, plus diffus, le chant des étoiles accrochées dans le ciel lointain. Les onomatopées japonaises ne cessent de m'émerveiller.
D'ailleurs, je trouve que mes photos sont plus kira kira que pika pika... Ne maîtrisant pas totalement la subtilité, je vous laisse partager vos impressions en commentaires :)
Tout d'abord, en me promenant dans le cimetière d'un petit village normand, j'ai trouvé sur les vieilles tombes des trésors par poignée, laissés là. Un cadeau joyeux pour le regard du solitaire qui vient se recueillir sur de vieilles pierres fendues. Une dernière demeure qui, au soleil, se pare de joyaux dignes de princes et princesses.
Au bord de la rivière qui se faufile dernière la caserne des pompiers, l'eau et le métal donnent un concert discret. Pas évident de rivaliser avec les oiseaux très en forme ou la musique jazzy qui s'échappe par vague de la maison à colombage et aux volets bleu turquoise...
C'est après une averse que l'eau se révèle, magique, enjouée. Pour qui sait observer, à quatre pattes, en forêt, les genoux crottés. Le vent entre dans la danse et, sur les feuilles encore mouillées, les ombres s'entre-mêlent aux boké.
Il est temps de rentrer. Une goutte solitaire sur un pétale de pissenlits rappelle que le soleil n'a pas le monopôle du jaune. Ici, tout brille, tout étincelle. Des pistils jusqu'au tige, les plantes sont nettoyées, revigorées. Elles mènent leurs rites saisonniers d'amour, pour qui sait s’arrêter un peu. Juste, il suffit d'observer.
Et ceci, devinerez-vous de quoi il s'agit ?
Copyright : Marianne Ciaudo