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Amiens, Caen, Reims, Metz, Saint-Etienne, Périgueux, Strasbourg, Blois, Quimper basculent à gauche. L'UMP n'est pas parvenue à conquérir Angers. Ce second tour a amplifié la vague rose enregistrée dimanche dernier : 49,5% des électeurs dans les communes de plus de 3500 habitants ont voté pour une liste de gauche, 47,5% pour une liste de droite et 3% pour une autre liste. 

• Le ministre de l'Education Xavier Darcos a annoncé sa défaite à Périgueux, de "113 voix".
• L'incertitude règne à Pau, où le président du MoDem François Bayrou est au coude-à-coude avec la socialiste Martine Lignières-Cassou, avec 39% chacun... François Bayrou est perdant à 300 voix.
• Jean-Marie Bockel (ex PS devenu UMP), secrétaire d'Etat chargé de la coopération, est réélu à Mulhouse.
• Martine Aubry est réélue à Lille.

Ce second tour a été marqué par une participation en baisse par rapport à dimanche dernier: l'abstention pourrait atteindre 35%. Pour François Fillon

"Nous allons poursuivre (la) politique [...] il faut de la ténacité pour réformer notre pays [il serait] malvenu de tirer de ce scrutin des leçons nationales [...] l'importance des enjeux locaux et la faible participation ne s'y prête pas".

La poussée de la gauche s'est confirmée aux cantonales avec le gain d'au moins 2 départements, la Somme et les Deux-Sèvres, et le maintien à gauche de la Seine-et-Marne, du Doubs, de la Drôme et du Cher. Avant ce second tour, la gauche était déjà majoritaire en nombre de départements (51 contre 50).

• A Paris-12e arrondissement, le maire sortant Michèle Blumenthal (PS) obtient 66% contre 34% pour Jean-Marie Cavada.
• A Calais, où la liste FN s'était retirée, l'UMP Natacha Bouchart met fin à 37 ans de gestion communiste.
• A Toulouse, le maire apparenté UMP Moudenc battu par le socialiste Cohen (49% contre 51%).
• A Montreuil, Dominique Voynet (Verts) l'emporte face à Jean-Pierre Brard (app. PCF).
• Paris-Ve arrondissement, Cohen-Solal (PS) l'emporte à 46% devant Tibéri (42%). A 21h25, ils seraient finalement au coude à coude à 44% chacun ! A 21h37, Tibéri est en tête !

Le Pen estime que le mauvais taux de participation est une

"claque magistrale puisque depuis 50 ans, c'est la première fois que l'on atteint un aussi mauvais chiffre de participation, ce qui veut dire que le peuple s'écarte de plus en plus des institutions politiques et des partis qui le représentent".

• A Hénin-Beaumont, Steeve Briois (FN) obtient 28,82%, le maire PS est réélu avec un peu moins de 52% des voix.
• Gaudin devrait rester maire de Marseille.
• Paris VIIIe : François Lebel, maire UMP dissident, arrive en tête avec 48,76% devant le candidat UMP Pierre Lellouche (31,95%).
• Nice : victoire de Rebellin ! A vélo... Pour la mairie, on ne sait pas encore.
• Paris VIIe : Le ministre de la Justice Rachida Dati arrive en tête avec 58,57% des voix

Pour Le Conservateur,

"c'est une claque très claire pour la droite. Une droite qui doit arrêter de faire n'importe quoi comme elle en a trop souvent l'habitude. [...] C'est le président Sarkozy qui est sanctionné ce soir, et d'une façon très claire. Dans un contexte d'abtention record, c'est la démobilisation totale des électeurs "de droite", c'est-à-dire de ceux qui ont voté pour le président en 2007 [...]. Cette abstention record et généralisée ne peut s'expliquer en aucune façon par des enjeux locaux. Cette idée pourtant martelée par les leaders parisiens de la droite est un mensonge pur et simple. Ce soir, les ouvriers de droite, élus locaux et députés, sont sanctionnés par la faute d'un seul. Eux qui ont subi depuis un an l'obligation de se taire et de suivre sans broncher disposent désormais du droit légitime de rébellion."

• Colombes : échec de la liste UMP, sur laquelle figurait Rama Yade, face au PS
• Clermont-Ferrand : victoire du PS Godard
• Neuilly-sur-Seine : victoire de Fromantin, divers droite

Michel Janva