Mantras tibétains - Version longue
envoyé par akavps
Des émeutes ont éclaté dans une province chinoise voisine du Tibet, le Sichuan, au surlendemain des émeutes à Lhassa dans lesquelles, selon le gouvernement tibétain en exil à Dharamsala, 80 personnes sont mortes et 72 autres ont été blessés.
La dernière dépêche Reuters rapporte les propos d'un policier chinois : "... 200 manifestants tibétains ont lancé des cocktails Molotov et incendié un commissariat de police, un marché et des habitations du comté d'Aba au Sichuan, dans le sud-ouest de la Chine. Les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser la foule et procédé à des arrestations parmi les manifestants, qui ont aussi brûlé deux véhicules de police et un camion de pompiers."
Le Centre tibétain pour les droits de l'homme et la démocratie, fait état de la mort de sept personnes tuées par balles et ajoute que les moines de la lamaserie d'Amdo Ngba Kirti, dans le comté d'Aba au Sichuan, ont hissé le drapeau tibétain et scandé des slogans en faveur de l'indépendance du Tibet, après les prières du matin. Les forces chinoises ont donné l'assaut au monastère, où vivent 2.800 lamas. Ils ont tiré des gaz lacrymogènes et empêché les moines de sortir manifester...
L'armée chinoise a bouclé Lhassa qui est interdite aux journalistes étrangers non pourvus d'un sauf-conduit et inaccessible désormais aux touristes.
Il est très difficile dans ce contexte d'obtenir des informations... On trouve ici la traduction française de notes de blogueurs chinois... et surtout LE témoignage : celui de Aurélien, un jeune expatrié français en Inde... en vacances à Lhassa :
"
Pour le dernier jour de visite à Lhassa, capitale du Tibet, nous sommes allés le matin
visiter le temple de Jokhang, situé en pleine ville sur la place de Barkhor. Ambiance très fervente,
beaucoup de pélerins sont présents pour venir prier devant une statue
très importante. De tous les monastères visités, c'est celui que j'ai
préféré. La visite terminée, je pars manger de mon coté. Dans la rue,
les magasins ferment boutique les uns après les autres. Mouai, bizarre.
Mais bon, j'arrive dans la rue où se trouve mon boui-boui préféré
: chouette, il est toujours ouvert.
Le fait que les autres boutiques de la rue aient baissé le rideau de
fer ne m'inquiète pas. J'ai déjà assisté à une scène du genre a Bombay,
pour protester contre l'assassinat d'un prêtre dans un temple. Je me
dis qu'ici ils doivent aussi faire une sorte de grève.
Le temps de manger, et de remonter un peu la rue pour voir ce qui se
passe, je me retrouve plongé en pleine action. Dans la rue, il y a
plusieurs attroupements. Tout le monde reste comme cela, à regarder la
rue sans circulation, paisiblement. De temps en temps, tout le monde se
met à japper et aboyer, et a courir pour aller se réfugier dans les
artères donnant sur la rue principale. Si tout le monde court,
c'est pour ne pas se prendre accidentellement une pierre jetée par ceux
d'en face..."
la suite sur son blog
Plus d'infos : http://www.tibet-info.net
+ synthèse du conflit Chine/Tibet et récit de mes pérégrinations à Dharamsala