L’Euro 2012 qui se déroule l’été prochain en Pologne et en Ukraine pourrait subir le boycott des hommes politiques européens pour des raisons liées à la démocratie et aux droits de l’homme.
Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a fait savoir qu’il n’avait pas l’intention de se rendre en Ukraine pendant l’Euro pour protester contre la situation politique du pays : « Il y a de très grandes inquiétudes au sujet de ce qui se passe actuellement en Ukraine » a déclaré la porte-parole du président de la CE
Plusieurs voix s’étaient déjà élevées vendredi dans l’Union européenne pour demander aux organisateurs de l’Euro 2012 de football en Ukraine et en Pologne de se préoccuper du cas de l’opposante ukrainienne Ioulia Timochenko, mais l’UEFA a défendu l’octroi de la compétition à Kiev. D’ailleurs, la commissaire européenne chargée de la justice et des droits fondamentaux, Viviane Reding, a décliné l’invitation de Michel Platini pour assister à la cérémonie d’ouverture de l’Euro 2012.
Mme Reding a appelé « M. Platini à tenir compte de la situation dramatique dans laquelle se trouve Mme Timochenko », incarcérée depuis août 2011 et qui observe une grève de la faim. Les Verts européens ont eux aussi appelé l’UEFA à la fermeté.
Ioulia Timochenko, 51 ans, a été condamnée en octobre à sept ans de prison pour abus de pouvoir. Elle souffre du dos et a entamé la semaine dernière une grève de la faim pour dénoncer ce qu’elle estime être une vengeance personnelle du président Viktor Ianoukovitch, élu en 2010, et pour protester contre la « répression politique » et des violences qu’elle a subies en prison.
Plusieurs chefs d’Etat, dont Angela Merkel et les ministres de son gouvernement, pourraient, selon la presse allemande, ne pas se rendre en Ukraine pour assister à des matches de l’Euro 2012 co-organisé avec la Pologne du 8 juin au 1er juillet, si Ioulia Timochenko n’est pas libérée d’ici là.
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