Le Bouddha m’accorde
un peu de temps,
je fais la lessive
Ozaki Hôsai (1885-1926).
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Par cette bouche
qui a croqué une puce
je chante le Bouddha
Issa (Kobayashi Issa), 1763-1827.
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Amoureux du ciel d’été
les Bouddhas
s’y rassemblent
Hirose Naoto (Né en 1929).
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Sous le divin nez
du divin Bouddha
pend une morve de glace
Issa (Kobayashi Issa), 1763 1827.
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Ils contemplent
l’océan de juin,
les Bouddhas au fond du temple
Shiki (Masaoka Shiki), 1867 1902 (père fondateur du haiku moderne).
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L’automne vient,
le chiot qui ne le sait pas
est un Bouddha
Issa (Kobayashi Issa), 1763 1827.
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Le majeur du Bouddha
écoute
le vent d’automne
Sawaki Kin’ichi (1919-2001).
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Bouche bée
l’enfant regarde tomber les fleurs
c’est un Bouddha !
Ôtani Kubutsu (1875-1943).
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Le grand Bouddha,
sa fraîcheur
inhumaine !
Shiki (Masaoka Shiki), 1867 1902 (père fondateur du haiku moderne).
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Éponge en fleur
étouffée par les crachats,
je deviens un Bouddha
Shiki (Masaoka Shiki), 1867-1902 (père fondateur du haiku moderne).
* Ce poème écrit par Masaoka Shiki, atteint de tuberculose, s’emplit de résonances diverses et profondes : le terme « Bouddha » évoque fortement la mort puisqu’il désigne aussi bien un être éveillé qu’un cadavre. Et l’aspect spongieux du luffa n’est pas sans rappeler celui des poumons..
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