Ô Père des siècles du monde
Voici le dernier-né des jours
Qui monte
À travers nous à la rencontre
Du premier-né de ton amour.
C’est lui qui pour toi fit éclore,
C’est lui qui devant toi chantait
L’aurore
Quand il n’était pas d’homme encore
Pour avoir part à sa beauté.
Par lui tout demeure en genèse,
Nos jours dans leur vieillissement
Se dressent
À leur éveil vers sa jeunesse,
Car il se lève à l’Orient,
C’est lui qui sans cesse ranime,
C’est lui qui sur les temps maintient
Cette hymne
Emerveillée dès l’origine
Devant l’ouvrage de tes mains.
Voici la nouvelle lumière
Montant au plus secret des corps,
Ô Père,
Envoie le souffle sur la terre
Du Premier-né d’entre les morts.
Patrice de LA TOUR DU PIN (1911-1975).
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