Titre : Les Chants cannibales
Edition : CASBAH Editions, 2012 (205pages)
Quatrième de couverture: “L’espère que Les Chants cannibales traduiront la palette de mon écriture qui change en fonction des atmosphères et des rythmes que j’essaye d’articuler autour de mes personnages. Mes nouvelles n’ont pas la même structure ni les mêmes ton. C’est une façon, pour moi, de domestiquer mes sujets et de bousculer ma vocation de romancier jusque dans ses derniers retranchements. Du lyrisme à la sécheresse du ton, je m’applique à restituer les émotions et les états d’âme sans lesquels aucune trame n’a de raison d’être”
Désormais, Yasmina Khadra perd sa verve. Du moins, je suis de plus en plus déçu par ses dernières publications. Depuis L’Olympe des infortunes, son inspiration n’aboutit plus vraiment, malgré que son style reste le même.
Parmi les nouvelles de ce livre, j’en avais déjà lu une, intitulé La longue nuit d’un repenti, parue en France aux éditions du Moteur en 2010. Je m’étais posé la question sur l’intérêt d’avoir publié une telle nouvelle, seule.
Ces nouvelles, me semble-t-il, sont issu d’un effort de l’auteur dont le résultat est mitigé. Certaines sont bonnes, comme El Aar, ou l’Incompris, mais les autres semblent manquer d’intérêt. Car il en va du sens de ce style littéraire qu’est la nouvelle. La résolution d’une problématique, l’aboutissement d’un postulat. Quand une nouvelle ou deux manquent à cette structure, ça passe, mais là, c’est la quasi majorité des nouvelles qui en sont dépourvue. Cependant, je pressens une certaine inspiration et influence de sa vie personnelle dans cette œuvre.
Il y a un élément qui commence à me lasser dans le style de Khadra, notamment dans ces descriptions, où ils usent avec abus d’adjectifs grandiloquents et de démesures. Aussi, manque-t-il d’inspiration?
Je suis peut être dur dans mes propos, mais je me permets d’être exigeant envers cet auteur que j’apprécie beaucoup, et m’a habitué à plus grand talent, à des livres plus fulgurants. Je peux citer, Les Hirondelles de Kaboul, Ce que le jour doit à la nuit, Les Agneaux du seigneur, A quoi rêvent les loups, ainsi que les polars avec leur personnages du commissaire Llob, qui me manque beaucoup.