Avec les Grooms, nous allons dans un quartier situé entre le Canal St Martin et la Place du Colonel Fabien pour mesurer le bonheur des habitants. Les cuivres des Grooms, les discours officiels, les témoignages pris au hasard, ou pas, les évènements qui surviennent, les fenêtres qui s’ouvrent, les voix qui s’élèvent, qui chantent, le public qui rit, qui applaudit, les enfants qui suivent, qui dansent, les nez rouges, les chorales, de 19h30 à 21h, et la pluie a cessé et l’éclairage public ne s’est pas encore allumé. On veut croire le bonheur possible dans le chant.
Magazine Culture
Les Grandes Bouches font leur Bal Républicain devant l'Espace Jemmapes, avec des rythmes qui entraînent et font frapper dans les mains : un deux, un deux trois, un deux, un deux trois… Les chansons parlent de luttes sociales, celles d’hier et celles d’aujourd’hui : les Molex, baladés de préfet en médiateur puis en préfet, et « la grève a continué » (c’est le refrain repris en chœur), Bella Ciao, la Complainte de Mandrin réécrite, et d’autres exprimant la joie qui peut naître des luttes ; « ne vous désunissez pas » répète le chanteur. Et pour conclure, le groupe nous offre deux chansons, l’une de Léo Ferré (L’âge d’or) et l’autre de Luis Llach en catalan (L’estaca). Et, nous repartons, traversant le canal, chantant la la la, les dernières notes de L’estaca.