Tant d'horreur pour finir sous un film de cellophane

Publié le 01 mai 2012 par Taomugaia

N'avoir que de très rares contacts avec les animaux permet d'écarter plus facilement les questions concernant la mesure dans laquelle nos actes peuvent avoir une influence sur la façon dont ils sont traités. Le problème posé par la viande a pris une dimension abstraite : il n'y a plus d'animal individuel, plus d'expression singulière de contentement ou de souffrance, plus de queue qui s'agite, et plus de cris. La philosophe Elaine Scarry a observé que « la beauté survient toujours dans le particulier ».
La cruauté, quant à elle, préfère l’abstraction.

Jonathan Safran Foer