On parle du Québec depuis quelques jours. Samedi matin sur RFI, un reportage sur la situation canadienne qui se dégrade après plus de deux mois de manifestations. Après cette manchette aussi vaste que le ‘pluss beau pays du monde’, on comprendra que la journaliste de la radio française résume les manifestations étudiantes qui colorent les murs de des grandes villes du Québec depuis le mois de février. En expliquant rapidement l’enjeu de ces manifestations (leur dimension ‘manifeste’ sans vouloir faire un jeu de mot trop facile) et le fait que les esprits s’échauffent entre les vrais manifestants (les étudiants), les professionnels (ceux qui ne cherchent qu’à en découdre avec les policiers) et les forces de l’ordre. On nous explique également que le ton monte entre les associations étudiantes et le gouvernement. Ce matin sur une radio de PAP, entre deux appels vers le correspondant qui faisait le pied de grue dans la salle de presse de l’aéroport pour couvrir le retour du président, l’animateur en a profité pour nous parler lui aussi d’informer les haïtiens sur ce qui se passe au Québec. À l’automne dernier, j’avais écrit sur la reprise de cette que le Québec n’a jamais réglé (le lien), pas besoin de revenir sur le nœud ‘politique’ du problème. Ce qui me frappe le plus dans ce débat que je surveille quotidiennement mais de loin, c’est l’ampleur des manifestations et le fait qu’elles ouvrent clairement l’affaire dans l’arène gauche-droite. Juste de ce point de vue, c’est peut-être une bonne nouvelle pour mon pays. J’en étais arrivé à penser que seul l’environnement pouvait vraiment mobiliser les québécois. Prenez le Suroît, Orford, le gaz de schiste ou le jour de la terre, les seules occasions (sauf pour la guerre en Irak !) où les rues se sont remplies ‘naturellement'.