Giacomo Casanova ne fut pas le seul à s'échapper des Plombs, qui, comme chacun le sait, étaient les prisons situées en haut du palais des Doges. En cela, il fut imité par le comte Galliano Lecchi Bresciano, qui, environ 20 ans plus tard, y avait été enfermé pour de nombreux méfaits qu'il avait soit exécutés lui même, soit fait exécuter par ses hommes. Il eut la chance de pouvoir fuir par les toits du palais, le 27 mars 1785, descendant dans le canal situé en dessous, au moyen de bandes taillées dans des draps, gagnant à la nage la rive de Canonica, et ensuite, au moyen d'une gondole prise en location, fuyant Venise, se mettant en lieu sûr. Si, dans la fuite de Casanova, on entrevoit le bras de son grand protecteur, le patricien Bragadin, celle de Lecchi fut aidée par son épouse, faisant des Inquisiteurs d'Etat des complices. Ballarini écrit dans une de ses lettres manuscrites : "On est certain que cela coûta 20 ducats à Lecchi pour s'enfuir des Plombs et les méchantes langues prétendent qu'ils furent partagés par Gabriel et Emo." Le gardien et le médecin des prisons furent ceux qu'on punit pour cette évasion. Quant à Lecchi, lors des bouleversements de 1797, il fut fusillé par les citoyens et jeté dans le fleuve Adda. Anecdotes historiques vénitiennes" - 1897 -Giuseppe Tassini - Merci à Claude Soret pour ses traductions.
Giacomo Casanova ne fut pas le seul à s'échapper des Plombs, qui, comme chacun le sait, étaient les prisons situées en haut du palais des Doges. En cela, il fut imité par le comte Galliano Lecchi Bresciano, qui, environ 20 ans plus tard, y avait été enfermé pour de nombreux méfaits qu'il avait soit exécutés lui même, soit fait exécuter par ses hommes. Il eut la chance de pouvoir fuir par les toits du palais, le 27 mars 1785, descendant dans le canal situé en dessous, au moyen de bandes taillées dans des draps, gagnant à la nage la rive de Canonica, et ensuite, au moyen d'une gondole prise en location, fuyant Venise, se mettant en lieu sûr. Si, dans la fuite de Casanova, on entrevoit le bras de son grand protecteur, le patricien Bragadin, celle de Lecchi fut aidée par son épouse, faisant des Inquisiteurs d'Etat des complices. Ballarini écrit dans une de ses lettres manuscrites : "On est certain que cela coûta 20 ducats à Lecchi pour s'enfuir des Plombs et les méchantes langues prétendent qu'ils furent partagés par Gabriel et Emo." Le gardien et le médecin des prisons furent ceux qu'on punit pour cette évasion. Quant à Lecchi, lors des bouleversements de 1797, il fut fusillé par les citoyens et jeté dans le fleuve Adda. Anecdotes historiques vénitiennes" - 1897 -Giuseppe Tassini - Merci à Claude Soret pour ses traductions.