Mon billet « arrêtons de faire de la politique » a
fait débat. Car, pour citer l’un d’entre-nous, « ce n’est pas avec des
bisounours que l’on combat les puissances d’argent et leurs alliés politiques
et médiatiques ». Ce qui implique alors de faire de la politique de manière
quasi guerrière, stratégie inverse de celle que je suggérais.
Mais alors, avec un constat aussi redoutable, y a-t-il
antinomie ou complémentarité ?
Pour ma part, je pense qu’il y a complémentarité. Chaque stratégie
correspondant à des sensibilités
personnelles différentes.
En ce sens, quand je
souhaite que nous passions aux choses sérieuses, je nous invite à observer
l’histoire. Car de grandes mutations ont émergé alors qu’elles paraissaient
impossibles :
·
La chute de l’ancien régime en France, de la
Russie tsariste ou de l’empire soviétique, la chute du mur de Berlin ;
·
La disparition de l’esclavage de nos sociétés
occidentales, malgré les intérêts financiers en jeu ;
·
Le printemps arabe ;
·
La défaite des nazis…
Autant de situations définitives, dans l’instant ou la longue période, qui ne
laissaient pas de place à l’espoir ! Et pourtant…
Or il est frappant de voir que ces dynamiques ont quelque
chose en commun : une pensée naissante qui prend de l’ampleur pour déboucher
sur un combat collectif qui finit par s’imposer pour devenir un nouveau régime.
Mais il y a cependant quelque chose de différent :
notre pseudo démocratie hyper médiatisée. En d’autres termes, lorsque la conscience collective, donc
le grand nombre, rejettera les mensonges
et les mascarades qui font notre vie
politique et médiatique, alors nous verrons les politiques et les médias s’approprier cette nouvelle donne, comme
aujourd’hui nous voyons déjà les ralliements à François Hollande.
Voilà pourquoi il nous
faut tout autant des
« Autorités morales » en charge de Pédagogie que du harcèlement des
pouvoirs en place.
Ce qui exige à la fois le refus de toute connivence et une
attitude exemplaire afin qu’un jour la pertinence l’emporte sur les illusions
que l’on persiste à vouloir nous imposer.
Christian LIEBER
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