les heures rôdent en bêtes agitées
tu pars sans âge
nos manteaux
laissés l’un dans l’autre
plus tendres que nous
ta peau déteint encore
argentée comme la poussière
d’une aile de papillon tué
tu as laissé cette trace
plus forte que l’adieu
respirer
nouvelle vivante
je n’étais pas là raconte
ton histoire (ta peau)
d’autres histoires
le geste de la main
quand elle ignore l’autre main
et caresse la peau
des cuisses
dans le noir
le geste
quand la main cherche
l’autre main
les doigts peu à peu
découvrent la peau
façon de connaître
je me dénude devant toi
vois-tu comme
soudain
je te ressemble
peau d’homme-femme humée par un dieu
en forme de poisson géant
peau lavée sans salive
d’un seul geste répété
sincèrement tout près
sexes baignés d’océans