Pierre Omer

Publié le 28 avril 2012 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

Categories: Chroniques CDs

BLUES-GIPSY-ROCK – Le troisième album de Pierre Omer arrive à point nommé. Le retour des beaux jours, l’envie de prendre la route et les nombreuses influences, tant d’ingrédients qui se retrouvent sur STEWART GARAGES CONSPIRACY.

Pour comprendre le pourquoi du comment, revenons quelques années en arrière. Pierre Omer est alors musicien (accordéon, guitare) au sein du combo The Dead Brothers signé chez Voodoo Rhythm. Le groupe se sépare après 4 albums (depuis ils se sont reformés) et Pierre Omer entame sa carrière solo. Toujours influencé par le blues, le rock et une culture underground fortement marquée, le musicien genevois sort 2 albums (SEE WHAT’S HIDDEN 2009, DO THE GIPSY THING 2010) de bonne qualité. Toutefois c’est en 2012 qu’il place la barre très haute avec STEWARTS GARAGES CONSPIRACY sorti le mois dernier.

En écoutant ce disque, on ressent cette « éducation » à la Voodoo Rhythm sans toutefois le côté blues-trash et grailleux du son. La production, les arrangements sont propres mais surtout la force du disque se trouve dans l’écriture des morceaux. Sur les 10 titres présents, il n’y a pas de moments plats. Les mélodies viennent rapidement à l’esprit et Pierre Omer nous plonge dans des ambiances incroyables. Chaleur, paresse et vieux whiskey sur "I Wanna Go Home". Danse et film en noir et blanc sur "International Man of Mystery". Et que dire de l’instrumental "A68" ? Une atmosphère encore une fois très chaude, brûlante… on pourrait entendre ce titre sur un film de Tarantino.
Pierre Omer se la joue parfois très rock (Chou Chou), crooner (Charly II), country (avec le reprise d’Hank Williams Rambling Man) mais garde une étiquette et un style bien à lui tout au long de l’album.

En attendant le retour de Firewater, on se fait plaisir avec STEWART GARAGES CONSPIRACY qui rappelle parfois ce bon vieux Tod. Et enfin, citons la date du 11 mai aux Docks de Lausanne, en première partie de Paul Personne et le 4 mai au Queen Kong Club de Neuchâtel.