L’explosion des énergies intermittentes (éolien, hydraulique, solaire…) va donner naissance à un nouveau marché de gros de l’électricité, que certains appellent déjà « les centrales électriques virtuelles ». D’après un rapport de Pike Research, un consultant spécialisé, la production d’électricité de ce nouveau secteur atteindra presque 100 gigawatts à l’horizon 2017, pour un chiffres d’affaires compris entre 5 et 7 milliards de dollars par an !
Ces centrales électriques virtuelles désignent en réalité la production électrique que peut agréger un opérateur qui a signé de multiples partenariats avec des micro-producteurs d’électricité.
Le marché va agréger l'électricité des petits producteurs
L’agrégation permet de dépasser les limites habituelles des énergies renouvelables. Même avec des sources intermittentes, si elles sont suffisamment diverses et nombreuses, un opérateur peut s’engager à fournir de l’électricité de façon fiable. Si l’on prend le cas de l’éolien, statistiquement, le vent souffle toujours quelque part.
Ce marché fera un usage massif de l’informatique pour fonctionner : les informations concernant la demande, en provenance des compteurs intelligents, devront être récoltées en temps réel et additionnées selon des modèles mathématiques complexes. C’est un des enjeux des Smart Grids. De la même façon, les niveaux de production des unités mises en réseau devront être surveillés en continu, afin de faire en sorte que les volumes de production promis sont livrés.
Parmi les sociétés qui investissent dans ces technologies du futur, on retrouve des noms familiers dans le secteur de l’informatique : Cisco ou IBM par exemple. Ces nouveaux entrants tableront probablement sur l’innovation pour se faire une place. Ils recherchent de nouveaux modèles économiques pour leurs clients et pour eux-mêmes, là où les opérateurs historiques peuvent être moins mobiles.
En Europe, l’allemand Siemens a déjà annoncé un projet de 200 MW d’énergie renouvelable hydraulique sous forme de centrale électrique virtuelle, pour 2015. La bataille ne fait que commencer.
Remonter à la source :
Revenue from Virtual Power Plants Will Reach $5.3 Billion by 2017, Pike Research